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Si la politique d'exportation de l'Ukraine a tiré en juillet les cours mondiaux à la baisse, elle mécontente à la fois les traders et les agriculteurs ukrainiens qui ne sont pas prêts à solder leur blé.
Trop onéreux pour être compétitif
A 140 euros la tonne de blé panifiable payée aux agriculteurs, le compte n’y est pas. Les coûts de production estimés à 120 euros sont plus élevés que l’an passé en raison du prix des engrais. Et avec un rendement moyen par hectare de 32 quintaux, les revenus à l’hectare pourraient ne pas excéder 60 euros.
Les traders aussi ne trouvent pas leur compte. Aux frais de commercialisation, s’ajoutent les taxes fixées par le gouvernement qui rendent au final le blé au départ du port d’Odessa trop onéreux pour être compétitif. Des opportunités leur ont déjà échappé car le prix du blé russe est meilleur marché.
60 % de la récolte en blé non panifiable
Face à ce mécontentement généralisé, et les élections approchant, le gouvernement ukrainien, a décidé d’abolir la taxe à l’exportation sur le blé. Les enjeux politiques et économiques sont trop importants. Avec cette année 52 millions de céréales récoltées, l’Ukraine veut pouvoir exporter 24 millions de tonnes de maïs, de blé et d’orge sans générer de l’inflation. Seule la taxe sur l’orge est maintenue au regard des besoins importants exprimés par le marché domestique, notamment dans le secteur animal.
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