La future Pac laisse-t-elle la volatilité des prix agricoles de côté?

La future Pac laisse-t-elle la volatilité des prix agricoles de côté?


Selon les responsables professionnels agricoles, les propositions
en matière de lutte contre la volatilité des prix sont timides, voire
inexistantes. (© Terre-net Média)

Le 12 octobre, le commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos a annoncé les propositions législatives de la Commission pour la Politique Agricole Commune (Pac) après 2014. Présenté comme un nouveau pacte entre les agriculteurs et la société européenne pour répondre aux défis majeurs du XXIème siècle – assurer la sécurité alimentaire d’une population croissante, la durabilité des ressources naturelles et la vitalité des zones rurales européennes – le projet de la Commission envisage de plafonner les aides directes, de les conditionner en partie à des mesures bénéfiques pour l'environnement, et de répartir plus équitablement les aides du premier pilier entre les exploitations.

Une instabilité « insupportable » des revenus agricoles

Lors de sa présentation du projet de réforme au sein de la représentation en France de la Commission européenne, Yves Madre, membre du cabinet Ciolos, a souligné la volonté de Bruxelles d’intégrer dans la réforme de la Pac les changements économiques des dix dernières années. Il a insisté sur l’instabilité « insupportable » des revenus des agriculteurs, du fait de la volatilité excessive des prix agricoles : un enjeu dont le G20 s’était déjà emparé en juin dernier.

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Il n’a cependant pas échappé aux représentants du monde agricole présents dans la salle que les propositions en matière de lutte contre la volatilité des prix étaient bien timides, pour ne pas dire inexistantes. Pour la Fnsea, ces propositions ne sont pas de nature à ajuster la Pac aux objectifs du G20 pour répondre au défi alimentaire du XXIème siècle. Selon le porte parole de Confédération paysanne, le projet de la Commission ne propose aucune intervention concertée et protectrice de l’Union européenne pour faire face à la volatilité des prix.  Le vice-président de la Coordination rurale a quant à lui critiqué l’absence de mesures s’attaquant, non pas aux effets, mais aux causes de cette volatilité, notamment la dérégulation des marchés en Europe au cours des dernières années. Pour le Président de momagri, constituer une réserve de 3,9 milliard d’euros pour faire face aux crises qui vont au-delà du marché est une mesure utile mais qui sera dérisoire si elle n’est pas précédée par une politique de régulation permettant, justement, de prévenir les crises.

Le Parlement et le Conseil doivent désormais étudier les propositions de la Commission. Espérons que la nécessité de s’attaquer au problème de la volatilité des prix sera réaffirmée. Elle constitue, en effet, l’un des enjeux majeurs auxquels les agriculteurs doivent faire face aujourd’hui et dans les années à venir.

C’est dans cet esprit que momagri prépare un projet de nouvelle PAC qui répondra plus directement et avec une meilleure efficacité à la nécessité de renforcer la sécurité alimentaire de l’Europe tout en soutenant la production agricole.

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