Marchés à terme, investisseurs, fonds de capitalisation… qui est responsable ?

Marchés à terme, investisseurs, fonds de capitalisation… qui est responsable ?


La formation des prix des produits agricoles est peu corrélée aux
volumes de capitaux mobilisés dans les fonds d'investissement
spécialisés pour cette matière première. (© Terre-net Média)

Invité au colloque organisé par Pluriagri le 2 novembre 2011 au siège de la Saf à Paris, Didier Nédélec, directeur du marché des grains d’In Vivo déclarait: « Le malade n’est par le marché mondial qui attire les spéculateurs, mais la production agricole mondiale insuffisante pour répondre à la demande croissante de céréales (20 à 30 Mt par an) et de viande (2 Mt par an). Aussi, quelques soient les moyens mis en œuvre pour les réguler, il y aura toujours de la volatilité ». Mais mieux connaître les facteurs à l’origine de la volatilité des prix des produits agricoles permettra d’en atténuer les effets et d’éviter la dilapidation de la valeur ajoutée aux dépens des éleveurs.

Une étude réalisée conjointement par Jean Cordier, professeur d’économie, et Alexandre Gohin, d’Agrocampus Ouest (Rennes), tente justement de déterminer et de hiérarchiser ces facteurs de volatilité pour mieux cibler les actions à conduire afin d’en atténuer les effets. Partant de l’hypothèse que la formation des prix sur les marchés physiques des produits agricoles repose sur l’offre et la demande de marchandises d’une part, et sur les marchés financiers (investisseurs, fonds de capitalisation et marchés à terme) d’autre part, les premières conclusions de l'étude sont les suivantes.

Un phénomène de vases communicants

La formation des prix de chaque produit agricole (A sur notre graphique) est peu corrélée aux volumes de capitaux mobilisés dans les fonds d’investissement spécialisés pour cette matière première. Autrement dit, la capitalisation dans les fonds «Maïs » a peu d’influence sur le prix du maïs.


(© Inra)

En revanche, les capitaux des investisseurs mobilisés dans des fonds spécialisés « sucre », « pétrole » ou encore vers des fonds « composites » influencent davantage la formation des prix d’autres matières premières auxquels ils ne sont pourtant pas rattachés. En fait, par un phénomène de vases communicants, les investissements dans des fonds « pétrole » font davantage varier les prix du maïs que le cours du pétrole.

Ainsi, « il existe de multiples cas de causalité depuis les flux vers les prix des produits agricoles, mais ces cas de causalité sont surtout croisés entre produits de matières premières », commente Jean Cordier. Ils sont aussi très orientés puisque les prix agricoles n’influencent en retour que modérément le volume de capitaux mobilisés dans les fonds.

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