Ce ne sont pas les quelques précipitations qui ont touché le territoire français depuis cet été qui ont rempli les nappes. Le mois d’octobre serait même, d’après le Bgrm, « parmi les mois d’octobre les plus secs des 50 dernières années, sans être pour autant exceptionnel. Les cumuls de précipitations sur les mois de septembre et d’octobre sont globalement déficitaires de 25 à 50 % sur l’ensemble du territoire. Le déficit atteint même 50 à 75 % des Pays de la Loire au Calvados, près de la mer du Nord, de l’Aquitaine à l’Auvergne à la basse vallée du Rhône, ainsi que une grande partie Est de la Corse. Toutefois, sur le littoral du Roussillon, les précipitations sont excédentaires de 50 à 100 %. »
Des valeurs inférieures à la normale
Pour le Brgm «
la faible pluviométrie et les fortes chaleurs du mois de septembre et de début octobre sont directement responsables du déficit de précipitations efficaces sur la quasi-totalité du pays. »
« Le niveau des nappes à fin octobre est en hausse pour 19 % d'entre elles, en baisse relative pour 62 % et stable pour les 19 % restant. L’état de remplissage des aquifères se maintient majoritairement sur des valeurs inférieures à la normale en cette fin octobre 2011. Il est assez peu contrasté : inférieur à la moyenne pour 80 % des points suivis, égal à la moyenne pour 15 % et supérieur à la moyenne pour les 5 % restants. »
 Carte de la situation des nappes françaises au 1er novembre 2011. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. (© Brgm)
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Plusieurs grandes nappes présentent une situation déficitaire, selon le Brgm :
- La nappe des calcaires de Beauce est encore en baisse en octobre 2011. Dans un contexte général de baisse des niveaux depuis 2002, les niveaux piézométriques enregistrés sont très inférieurs aux normales de saison. L’absence des pluies du début d’automne est très préjudiciable à une amélioration de la situation.
- La nappe du fluvio-glaciaire du Pays de Gex poursuit sa baisse au mois d'octobre, selon une dynamique constante. Les niveaux sont historiquement bas pour la saison (fréquence plus que décennale de basses-eaux). La situation relative ne montre aucune évolution favorable ni amortissement de cette tendance.
- Sur le bassin Seine-Normandie, la nappe de la craie reste à la baisse courant octobre. La vidange se poursuit sur la majorité des piézomètres et l’ensemble des niveaux sont inférieurs aux normales. Les rares précipitations depuis le début de l’été n’ont pas eu d’influence très significative sur le niveau de la nappe.
- La situation de la nappe du calcaire de Champigny reste critique et en baisse au cours de ce mois d’octobre. La plus grande partie des points de suivi est en baisse et présente des niveaux inférieurs aux normales de saison.
- Les nappes du Languedoc-Roussillon présentent des niveaux globalement en baisse en octobre. Les pluies de fin de mois ne permettent pas d’infléchir la baisse mesurée des niveaux qui deviennent dans plusieurs cas assez déficitaires.
- La station de mesure de la Fontaine-de-Vaucluse a enregistré, en cette fin octobre, une petite remontée des débits. Le débit minimal journalier enregistré en octobre sera probablement le débit le plus faible de 2011. Le débit moyen du mois d'octobre, 5,1 m³/s, est parmi les plus bas de la série des données disponibles (le 4ème rang depuis 1970).
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