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La fédération nationale d’Agriculture biologique savoure sa victoire, car l’agriculture bio sera de tous les débats électoraux (présidentielle, législatives et des Chambres d’agriculture) de 2012 et de 2013. A la fois syndicat et parti trans-courant, il lui reviendra d’attribuer les bons points et les mauvais points, en fonction des engagements que les candidats des différentes élections prendront pour que 20 % de la Sau soient convertis en bio d’ici 2020, à défaut des 6 % initialement envisagés d’ici l’an prochain. La Fnab veut rester propriétaire de son label !
Lors du colloque organisé ce 24 novembre à Paris, étaient du reste présents des membres de la CR, de JA, de la CP. Et étaient aussi invités à la table ronde « Osons le bio : pour 20 % de bio en 2020 », les représentants des principaux candidats à l’élection présidentielle (Front de gauche, Ump, Modem, Parti socialiste et Europe écologie-Les verts). Tous ont débattu des « 20 mesures et propositions urgentes pour le développement de l’agriculture biologique en France » présentées par la Fnab (nous y reviendrons ultérieurement). Ce guide comporte en fait les décisions qu’il faudra prendre dès que les résultats des prochaines élections au niveau national et départemental seront promulgués.
Pour des Chambres consulaires La politique agricole défendue par la Fnab est d’abord une politique d’alimentation qui doit s’inscrire dans un projet de société. Elle souhaite que les Chambres d’agriculture deviennent des Chambres consulaires de développement rural ouverte aux paysans, aux représentants des consommateurs et à l’ensemble des acteurs de la ruralité. « Et dans cette logique, le ministère de l’Agriculture deviendrait alors le ministère de l’alimentation et de la ruralité. Il ne serait plus le ministre de 450.000 paysans mais celui de 70.000 millions de consommateurs », explique Dominique Marion. |
En fait, ce colloque annonce le lancement des campagnes de prochaines élections au sein desquelles la Fnab souhaite s’engager pleinement avec « ses 50.000 exploitants convertis dans quelques années », défend Dominique Marion. Pour les élections des Chambres d’agriculture du début 2013, la Fnab n’a pas cependant arrêté concrètement sa stratégie. « Mais on sait qu’il y aura des paysans bio dans toutes les listes syndicales », assure Dominique Marion.
Aussi, soit la Fédération apportera son soutien à une ou plusieurs listes syndicales, si les orientations prises sont cohérentes avec le projet défendu, soit elle constituera des listes départementales autonomes. Elle pourrait aussi opter pour avoir tout simplement des agriculteurs étiquetés « Fnab » au sein des listes syndicales.