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Les vingt dernières années ont vu l’emprise de l’urbanisme s’accroître sur Miribel. Deux autoroutes et une ligne Tgv encadrent désormais l’exploitation, voisine d’une importante zone industrielle. En 2002, les Cormorèche rachètent l’atelier de transformation de betteraves rouges dont ils sont le principal fournisseur. La Sarl Cormorèche voit alors le jour.
L’usine transforme les 1.300 t de betteraves produites sur l’exploitation et 2.000 t achetées à neuf autres producteurs, situés dans la région, le Loiret, le Sud de la France et en Espagne. « Une répartition permettant d’échelonner les récoltes, donc l’approvisionnement de l’usine, qui tourne toute l’année à l’aide de 18 salariés », précise Geoffroy Cormorèche, le fils de la famille.
Potentiel à l’export
Les betteraves Cormorèche sont distribuées à 80 % dans les Gms du grand Est de la France (de Mulhouse à Marseille) et à 20 % via des grossistes. « Nous travaillons également avec la Grèce, l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas. Les marchés export représentent un potentiel de développement intéressant. Les pays de l’Est, par exemple, producteurs et consommateurs de betteraves rouges, ne font pas encore de transformation. »
La région lyonnaise se caractérise par une forte densité de population, au pouvoir d’achat plutôt supérieur à la moyenne, par un maillage industriel conséquent et un réseau routier très développé. « Nous avons les avantages et les inconvénients de notre situation. » Les infrastructures exercent une pression sur le foncier agricole et complexifient les parcellaires. En contrepartie, « nous bénéficions d’une localisation géographique stratégique, de facilités logistiques et d’un bassin de consommation très dense », reconnaît Geoffroy Cormorèche.
Les céréales pour la rotation
L'entreprise appartient au cercle fermé des cuiseurs en France. Au nombre de six, dont quatre autour d’Orléans, ils transforment environ 50.000 t de betteraves rouges par an. Le chiffre d’affaires de l’usine approche les 2,2 millions d’euros. « Nous travaillons sur un marché de niche, mais nous progressons en volume de façon régulière depuis 2002. » En début d’année, l’atelier s'est d’ailleurs doté d’une nouvelle ligne de découpe en cubes, qui fournit un quart de la production finale.
Côté champs, les céréales assurent la rotation avec la betterave qui ne revient qu’un an sur quatre. « Aux prix actuels, et alors que nous stockons la totalité de notre blé, le revenu dégagé est loin d’être négligeable, pour des cultures pas trop prenantes. » Le chiffre d’affaires de l'exploitation, qui emploie deux salariés, se situe autour de 400.000 euros dont la moitié provient de la production de betteraves.
Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°9 Si vous ne l'avez pas reçu chez vous, retrouvez Terre-net Magazine en ligne en cliquant ICI.
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