Les charges complètes de production du blé entre 2010 et 2011 ont augmenté de 6,5 %, principalement du fait de prix des engrais supérieurs de 35 %, pour atteindre 1.546 €/ha. Le prix des carburants en hausse de 25 % et le niveau des amortissements augmentant de 6 % accentuent la progression. Les autres postes ont connu une croissance de 2 à 4 % alors que les produits phytosanitaires sont en léger retrait, de 1 %. Comme les années précédentes, les charges qui pèsent le plus sont par ordre décroissant les amortissements (17 %), les engrais (12 %), les produits de protection des cultures (11 %) et le foncier (11 %). Viennent ensuite les charges de main-d’œuvre (9 % de rémunération familiale et 8 % de salaires et charges sociales). Ces six postes cumulent 68 % du total des charges.
Le coût de production passe, lui, de 186 à 217 €/t du fait du cumul entre poids des charges et baisse du rendement. Exprimé en indice, base 100 en 2010, il augmente de 18 %. C’est le niveau le plus élevé des six dernières récoltes. Cette valeur moyenne masque une grande disparité de situations mais permet de calculer un prix d’opportunité du blé, défini comme le prix minimum de vente capable de couvrir les charges complètes, compte tenu des aides reçues ramenées à la tonne. Celui-ci s'élèverait à environ 176 €/t.