Des cultures plus sensibles au gel et à la verse

Des cultures plus sensibles au gel et à la verse

La présence continue de maladies sur les cultures doit conduire en priorité à un suivi de leur développement plutôt qu’à des interventions aléatoires.
La présence continue de maladies sur les cultures doit
conduire en priorité à un suivi de leur développement
plutôt qu’à des interventions aléatoires. (© Terre-net Média)

Ludovic Bonin, Jean Charles Deswarte et David Gouache, d’Arvalis - Institut du végétal, avertissent, dans une note commune, d’une sensibilité accrue des cultures au gel et d’un risque de verse sûrement d’un haut niveau du fait de leur fort développement. En effet, « la douceur et l’humidité qui ont prévalu en ce début de campagne ont conduit, entre autres, à un très fort tallage des blés. Ces états de croissance inédits accentuent dans certains cas les risques liés au gel et laissent penser que le risque de verse sera sûrement très fort. »

Une sensibilité accrue à un éventuel coup de froid

« Toutes les cultures sont actuellement au minimum au stade tallage, avec dans les situations les plus favorables, des tallages exubérants (> 5 talles). Dans l’hypothèse d’une période de froid dans les semaines à venir, les cultures sont, pour le moment, exposées et fragiles. Pour les situations les plus avancées (épi décollé), il y a un risque de gel d’épi. Dans ce cas, les maîtres-brins et les premières talles seraient détruits. Les talles plus jeunes pourraient prendre le relais avec, cependant, un potentiel légèrement amoindri. Par contre, quand la culture est encore au stade tallage, le manque d’endurcissement au froid expose les plantes à un gel hivernal avec destruction partielle ou totale de la culture.

Un risque verse sûrement très fort

Le tallage est d’ores et déjà surabondant pour un mois de janvier, et il est probable qu’il progresse encore dans les semaines à venir si rien ne vient l’inhiber (carence en azote, froid, hydromorphie). Il faut associer à cela la probabilité d’avoir une montaison précoce, en jours courts. L’étiolement des plantes conduirait à des premiers entre-nœuds fragiles, et donc à des risques verse élevés alors que la régulation de cultures qui commencent déjà leur montaison est problématique compte tenu du risque de phytotoxicité si les températures venaient à chuter.

Jouer sur la fertilisation azotée pour ralentir la croissance

Certaines cultures montrent ou vont bientôt montrer des signes de carence en azote (cas d’orges développées notamment) et la tentation de faire un premier apport va vite se faire sentir. Les jaunissements sont normaux dans le contexte et rien n’indique que les cultures manquent effectivement d’azote. Au contraire, rationner les cultures au stade tallage dès maintenant pour éviter des couverts encore plus exubérants est préférable pour limiter les risques de verse et le développement trop important des maladies. »

Retrouvez l’intégralité de l’article sur Arvalis-infos.fr

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