Des agriculteurs prêts à planter du maïs Mon 810 selon l'Agpm

Des agriculteurs prêts à planter du maïs Mon 810 selon l'Agpm


« Aux agriculteurs qui disent hésiter à acheter
du maïs Mon 810, nous disons: nous nous
opposerons à la culture du Mon 810, donc ce
n'est pas la peine d'acheter des semences
de Mon 810 »
(© Terre-net Média)

« Certains agriculteurs sont prêts à le faire », a déclaré Anne Kettaneh, directrice de la communication de l'Agpm, qui regroupe les producteurs de maïs. Il s'agit de « gens qui ont été "fauchés" il y a quelques années et qui en ont marre que les faucheurs soient écoutés et reçus dans les ministères », a ajouté la responsable, interrogée par l'Afp.

« Rappeler les règles de coexistence et de bonnes pratiques » avec les cultures non-transgéniques

Ces producteurs sont surtout présents dans la région sud-ouest, à proximité de l'Espagne, selon Mme Kettaneh qui n'a pas donné plus de précisions. Tout en se défendant de « lancer un appel à semer », l'Agpm se dit prête « à accompagner » les agriculteurs « pour leur rappeler les règles de coexistence et de bonnes pratiques » avec les cultures non-transgéniques, a encore assuré Mme Kettaneh.

Depuis lundi matin, une centaine de militants anti-Ogm ont investi un site du géant américain Monsanto, à Trèbes, dans l'Aude, et ont menacé de rester sur place jusqu'à l'annonce d'une date d'un nouvel « arrêté d'interdiction de cession, de circulation, et de mise en culture » du maïs transgénique.

« Ce n'est pas la peine d'acheter des semences de Mon 810 »

La ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a assuré lundi à l'Afp que la mise en culture du maïs génétiquement modifié Mon 810, serait interdite par une nouvelle clause de sauvegarde que le gouvernement prendrait « avant la fin février », juste avant les semailles. Selon elle, la période des semailles va commencer début mars, « donc la clause de sauvegarde sera prise avant la fin février, mais cela ne sert à rien de la prendre trop tôt avant », l'objectif étant que « la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause » comme cela s'était produit pour la précédente clause.

Une clause de sauvegarde ne suffit pas

Dans un communiqué paru le 24 janvier, la Confédération Paysanne demande « une fois de plus au gouvernement de ne pas se contenter d'une clause de sauvegarde appuyée sur les mêmes motifs qui ont déjà été invalidés par le Conseil d’État, mais de prendre immédiatement une interdiction de cession, de vente et de culture des semences de maïs MON 810 fondée, comme le veulent les lois françaises et européennes, sur la protection des cultures conventionnelles et sans Ogm et de l'apiculture en particulier ».

Le moratoire sur les cultures Ogm, lancé par la France en février 2008, a été invalidé l'an dernier par la Cour européenne de justice de Luxembourg et, en décembre, par le Conseil d'Etat. « Aux agriculteurs qui disent hésiter à acheter du maïs Mon 810, nous disons: nous nous opposerons à la culture du Mon 810, donc ce n'est pas la peine d'acheter des semences de Mon 810 », a-t-elle ajouté.

 

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