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La part des chefs d'exploitation et les coexploitants, au nombre de 603.900, reste majoritaire (63 %) au sein des « actifs permanents ». Ils sont de plus en plus impliqués dans le travail agricole puisque leur contribution passe à 59 %, contre 56 % en 2000. En revanche, l'aide apportée par la famille a beaucoup baissé en 10 ans et ne représente plus que 12 % du travail effectué à la ferme contre 19 % en 2000. Signe de ce recul, le nombre des aides familiaux a baissé de près de la moitié en dix ans pour atteindre le chiffre de 207.500 personnes.
La féminisation des chefs d'exploitations et coexploitants s'est accentuée
Parallèlement, la part du salariat non familial a augmenté. En 2010, ils représentaient 16 % du total des actifs permanents, 4 points de plus qu'il y a dix ans. Leur contribution au travail agricole s'est aussi renforcée pour atteindre 17 %, contre 14 % au début de la décennie. Le salariat est plus répandu dans les grandes exploitations, alors que dans les petites exploitations la part du travail fourni par les aides familiaux est plus importante, en l'absence très souvent de salariés agricoles.
La part du travail apportée par les saisonniers et travailleurs occasionnels (comptée en nombre d'unités de travail annuel) contribuent toujours à hauteur de 10 % du travail sur une exploitation. Globalement, la contribution de la main-d'oeuvre non familiale, qu'elle soit permanente ou occasionnelle, est passée en 10 ans de 25 à 30 %. La féminisation des chefs d'exploitations et coexploitants s'est accentuée. Les femmes représentent désormais 27 % de cette population, contre 24 % en 2000. Ce phénomène s'explique en partie par le fait que nombre de conjointes de chefs d'exploitation, autrefois considérées comme aides familiales, ont opté pour le statut de coexploitantes.