Hantés par des conséquences des différentes crises sanitaires des années 2000 sur l’image de l’agriculture auprès du consommateur, « tous les acteurs de la chaîne alimentaire doivent travailler ensemble pour améliorer la réputation de l’alimentation française », a insisté Gérard Leloi, président de la commission Alimentation de la Saf, par ailleurs président de l’Association des brasseurs de France et trésorier de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), à l’occasion des entretiens de la rue d’Athènes organisés par la Saf le 25 janvier 2012.
https://www.dailymotion.com/video/Le Haut comité à la réputation du secteur agricole et alimentaire a reçu le soutien de Bruno Le Maire. Ce dernier ne pouvant répondre à l’invitation de la Saf pour cette journée, il a salué l’initiative par caméra interposée.
Pour Gérard Laloi, ce comité devra aussi permettre de mieux préparer une stratégie de communication en cas de crise sanitaire. « Pendant la crise de la vache folle, ou plus récemment celle du concombre, la dispersion des messages n’ont pas été favorable à la filière alimentaire. »
Des relations réduites au commerce
 Gérard Laloi, président de la commission Alimentation de la Saf, trésorier de l'Ania et président de l'association des brasseurs de France. (© Terre-net Média) |
« Si on se posait tous ensemble la question de savoir quelles sont les attentes des consommateurs, nous arriverions peut-être à ce que l’alimentation ne constitue pas pour eux un budget qu’il faut logiquement diminuer au profit d’autres dépenses », explique Jacques Creyssel, le président de la Fédération du commerce et de la distribution. En 10 ans, la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation est passée de 16 % à moins de 12 %.
Jean-René Buisson, président de l’Ania, a pour sa part souligné le « point positif » qu’a constitué la nomination de Jacques Creyssel à la tête de la Fédération du commerce et de la distribution. Son prédécesseur, Jérôme Bédier, s’était attiré les foudres du monde paysan avant son départ il y a un an.
Pour Didier Chenet, président du Synhorcat, le syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs, l’objectif est de « se défaire de l’image d’une qualité des produits qui coûterait nécessairement plus cher. »
Une instance pour mieux communiquer, et mieux se défendre
Xavier Beulin, lui, prévient : « Si les programmes des candidats à la présidentielles se résument au bio ou aux circuits courts, on sera complètement à côté de la plaque ! » Avant de souligner : « la Pac va devenir de moins en moins protectrice pour nous, nous avons donc tout intérêt à travailler ensemble. »
« Ce Haut comité devra permettre, ensuite, de définir une stratégie de communication de l’ensemble de la filière face aux attaques souvent violentes mais infondées, à l’encontre des agriculteurs et des acteurs de la chaîne alimentaire, résume Laurent Klein, président de la Saf. Tout le monde se souvient de la campagne de communication polémique de France nature environnement lors du dernier salon de l’Agriculture. »
