![]() L’inoculation de la bactérie modifiée permet de prolonger la durée de vie des nodules des légumineuses et d’augmenter la fixation d’azote atmosphérique, ce qui a un effet positif sur la production de biomasse, donc sur le rendement. (© Terre-net Média) |
Une bactérie modifiée non transgénique
En inoculant une souche de rhizobium (S. meliloti), différente de la souche sauvage, à une légumineuse, l’équipe de recherche de l’Inra de Toulouse dirigée par Claude Bruand, a trouvé comment augmenter significativement la biomasse de la plante et la durée de vie des nodules. Ces effets résulteraient de l’activité prolongée de fixation du N2 par ces nodules et donc de la plus grande biodisponibilité en azote pour la plante.
En effet, l’équipe a montré que l’activité de fixation du N2 est supérieure chez les plantes inoculées avec ces bactéries modifiées et qu’elle dure plus longtemps, comparé à ce qui a été observé chez les plantes inoculées avec la souche sauvage. L’utilisation de souches de rhizobium S. melimoti surexprime un gène qui code la protéine « flavohémoglobine », celle-ci étant impliquée dans la détoxification du NO.
« Cette technologie peut être étendue à d’autres couples bactéries-plantes légumineuses », indique l’Inra. « Elle n’implique pas la construction, ni l’utilisation de plantes transgéniques et utilise un gène naturellement présent dans le génome des bactéries rhizobium dont le nombre de copies a ici été artificiellement augmenté ».