Préparer l’état des lieux

Préparer l’état des lieux

Aucune intervention n’est bien sûr à envisager actuellement ni pour la semaine à venir, azote, herbicide, et encore moins régulateur ou fongicide.
Aucune intervention n’est bien sûr à envisager
actuellement ni pour la semaine à venir :
azote, herbicide, et encore moins régulateur
ou fongicide. (© Terre-net Média)

Pour rappel, la chute des températures a été progressive ce qui a, le plus souvent, laissé aux cultures le temps de s’adapter. François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, explique : « L’eau sort lentement des cellules ce qui évite une cristallisation à l’intérieur. Le cytoplasme se concentre alors sous la forme de sucres solubles, entre autres, qui font office d’antigel. » Par ailleurs, le gel est arrivé sur des sols ressuyés. Le conseiller rassure donc quant aux phénomènes de cisaillement ou de déchaussement, peu probables.

Cependant, les risques concernent les cultures fortement développées, celles exposées au vent froid et sec d’autant plus agressif sur les crêtes et les coteaux exposés Nord-Est, et les situations sans neige. De même certaines espèces craignent le froid plus que d’autres. « A stade égal, les plus sensibles sont les avoines d’hiver et les orges de printemps semées à l’automne. Viennent ensuite les orges d’hiver. On s’inquiète moins pour les blés dans l’absolu avec une nuance entre blés alternatifs ou hivers. Les seigles et triticales, plus rustiques, devraient subir peu de dégâts. »

Evaluer l'état de ses blés

François Dumoulin explique comment procéder pour évaluer l’état de ses cultures. Dans le cas de blés peu développés jusqu’à 1 à 2 talles, les plantes sont un peu difficiles à disséquer et l’état des épis délicat à observer. « Quand le dégel se confirme, prélever des plantes avec leur motte de terre, quitte à y aller à la pioche. Les placer à l’intérieur, à 15°C, à la lumière, en maintenant la terre humide. Regarder au bout de quelques jours si ça redémarre : nouvelles feuilles pointantes. Si rien ne bouge au bout d’une semaine, c’est mauvais signe. »

Dans le cas de blés très développés (épis décollés), le plus rapide est de prélever des plantes, de les laisser quelques heures à température ambiante, puis d’isoler les maîtres brins. Les fendre au cutter, et observer l’aspect des épis, idéalement avec une loupe binoculaire, mais possible avec une petite loupe à main. « Si l’épi est luisant et un peu transparent, c’est bon. S’il est gelé, il sera marron, blanc ou vert-grisâtre avec un aspect desséché. Dans ce cas, observer l’état des talles primaires. Si elles ont résisté, parce que moins développées, elles prendront le relais avec une perte de potentiel limitée. Sinon, il faudra faire un diagnostic plus approfondi pour décider de la suite à donner. »

Retrouvez l'intégralité de la note En arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise. 

 

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