![]() Avec les pays tiers, les exportations de blé tendre progressent de 475 millions, uniquement grâce aux prix, les volumes étant en baisse. (© Ministère de l'agriculture) |
Selon une étude du ministère de l’agriculture et du Service statistique et prospective, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 11,6 milliards d’euros en 2011, en hausse de 3,6 milliards d’euros par rapport à 2010. La hausse des exportations (+ 7,1 milliards) compense largement celle des importations (+ 3,5 milliards). Durant toute l’année, les excédents mensuels ont largement dépassé les niveaux de 2010, sauf en décembre où l’excédent est équivalent à celui de décembre 2010.
Les céréales tirent les exportations vers le haut
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Avec l’Union européenne, les céréales (blé tendre, maïs, orge) sont les produits qui tirent le plus la croissance des exportations (+ 1,1 milliard). Cependant, ce sont les prix des céréales qui expliquent cette croissance, les volumes exportés étant en baisse. Par contre, les exportations de colza, en forte hausse (+ 242 millions), bénéficient à la fois de bons prix et d’une demande accrue. Les huiles progressent aussi fortement, grâce principalement à l’huile de colza.
Avec les pays tiers, les exportations de blé tendre progressent de 475 millions, uniquement grâce aux prix, les volumes étant en baisse. Le blé dur (+ 374 millions) profite de la demande algérienne, ainsi que de bons prix.
La France en perte de vitesse Malgré ces bonnes performances dues en grande partie aux vins et spiritueux et dans une moindre mesure aux produits laitiers, « l'excédent commercial agroalimentaire se fragilise et la France ne cesse de perdre des parts de marchés au niveau mondial mais aussi au niveau européen », note l'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania). « La France a ainsi perdu son rang de 1er exportateur de produits agroalimentaires en 2005 au profit des Etats-Unis, puis des Pays-Bas et enfin tout dernièrement de l'Allemagne. » « Retrouver notre place de premier exportateur mondial de produits alimentaires transformés, tel est l'objectif ambitieux que l'on doit se fixer pour créer des emplois dans l'industrie et tirer vers le haut l'ensemble de la filière. » « L'assurance de débouchés pour les surcapacités de production actuelles, permettrait de maintenir le tissu industriel sur tout le territoire et par conséquent de renforcer notre premier partenaire qu'est le secteur de l'agriculture », déclare Jean-René Buisson, président de l'Ania. |