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Selon Arvalis-Institut du végétal, dans la grande majorité des cas, il est impératif d’attendre quelques jours avant de prendre la décision de ressemer une parcelle endommagée par le gel. En effet, « les cultures peuvent apparaître entièrement détruites en surface dès la fin du gel, puis repartir progressivement avec un radoucissement des températures. A contrario, si les conditions ultérieures sont défavorables, avec un nouvel épisode de gel en particulier, la perte de plantes peut s’aggraver. »
Si des dégâts ont été diagnostiqués, l’institut conseille ainsi d’attendre entre huit et dix jours avant d’effectuer un comptage de plantes. La capacité de compensation des maîtres brins par des talles, déjà présentes ou nouvelles, est réelle et le rendement de la culture peut rester au moins égal à celui d’un ressemis.
Seuil approximatif de retournement : 100 plantes/m²
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Pour prendre sa décision, il est également important de « vérifier l’état d’enracinement de la culture car c’est lui qui soutiendra le rattrapage de la culture en particulier en favorisant plus ou moins l’accès à l’eau et à l’azote ». Le stade intervient également. « Une culture très avancée, ayant déjà franchi ou proche du stade épi 1 cm, aura moins de temps pour compenser. »
Veiller à l’alternativité sinon opter pour la version printemps
Dans le cas où la culture s’avère trop abimée pour être maintenue, voire détruite à 100 %, la question de la culture de remplacement se pose. Un ressemis de blé tendre est possible à condition de veiller à l’alternativité de la variété. « Les essais indiquent que des variétés d’alternativité 5-6 donnent de bons résultats sur des semis de février malgré le risque de conditions sub-optimales de vernalisation. » Il faudra donc s’orienter vers des variétés réellement alternatives (> 7), voire des variétés de printemps, pour les semis de mars. « Cependant, en terrains superficiels ou sous climat chaud et sec, vu le potentiel d’un blé semé aujourd’hui, dans ces conditions une culture de printemps ou d’été semble préférable. »
Les variétés de blé dur sont toutes alternatives. L’épiaison sera assurée si elles sont semées maintenant. En zone Sud, le retard de développement engendré par des semis de février/mars aura un impact sur le rendement. Quant aux orges, compte tenu d’une gamme variétale bien fournie, il semble préférable de semer des orges de printemps, en veillant à attendre la fenêtre météo idéale pour les implantations. Sinon, seules les variétés d’hiver les plus alternatives (comme Esterel) sont conseillées.
Retrouver sur Arvalis-infos.fr, les méthodes pour diagnostiquer les dégâts du gel en cultures. |