Les températures sont passées en dessous de zéro ces derniers jours, et ces conditions ne sont pas favorables au développement des maladies en cultures. Cependant, il ne faut pas oublier que les conditions météo de janvier ont été propices au développement de la rouille. De ces vingt dernières années, le mois de janvier 2012 a été l’un des plus doux, après celui des années 1993 et 2007 comme l'illustre le graphique ci-dessous.
![]() Cumul de températures et pluviométrie de janvier en Eure-et-Loir. Cliquer pour agrandir. (© LL) |
Ci-dessous, la carte permet de visualiser les zones où les conditions de janvier ont été plus ou moins favorables à l’avancée de l’épidémie au cours du mois par rapport à des conditions météo normales. A l'Ouest de la France, le mois de janvier a été propice à la prolifération de la rouille, contrairement à la partie Est.
![]() Effet des conditions météo de janvier sur l’épidémie de rouille. (© LL) |
La carte ci-dessous indique le potentiel de risque de rouille au 31 janvier 2012. Toute la moitié Ouest de la France est en zone de risque important, et seule la partie extrême Est serait en risque très faible.
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Le climat hivernal peut faire régresser une épidémie de rouille quand les températures descendent en dessous de - 7°C. C'est le cas cette année avec les chutes de températures de début février. Mais, certaines zones recouvertes par la neige ne devraient pas profiter de cette règle du fait d'un manteau neigeux d'une épaisseur supérieure à 5 cm. L’effet protecteur de la neige limite la baisse de température au sol et ne fait donc pas régresser l’épidémie. Des écarts de date d’explosion pourraient être observés au printemps.
![]() Couverture neigeuse de plus de 5 cm entre les 4 et 5 février à minuit. (© LL) |
En ce qui concerne le piétin verse, le développement de la maladie a été stoppé par la neige et le froid intense. La première inhibe toutes sporulation et contamination du champignon, et l’effet mécanique du froid peut dans certaines situations limiter la progression du champignon par le décollement des gaines les une des autres. La destruction des gaines par le gel peut faire reculer le développement de la maladie.
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