![]() Densité, structure du sol... Il faudra aussi penser au désherbage car la bonne gestion des adventices en féveroles impose de réussir le traitement de prélevée. « Il y a, en effet, peu de possibilité de rattrapage en cours de végétation, la sélectivité des herbicides étant insuffisante. » (© Terre-net Média) |
Alors que les températures douces s’installent et que la plaine picarde revit cette semaine, François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l'Oise, rappelle les règles d’implantation des cultures de printemps.
La date de semis idéale pour l’orge de printemps se situe souvent autour du 15 février et peut aller jusqu’au 15 mars. « Dans tous les cas, ce sont les bonnes conditions de semis qui sont à rechercher et ce, pour éviter tout accident de structure. » Ainsi, François Dumoulin conseille « si le temps repasse au sec de chercher à mettre les graines dans le frais pour favoriser une levée rapide quitte à terrer un peu comme en betteraves. Le léger rappuyage de la roulette de contrôle de profondeur peut faire la différence. »
325 gr/m² au 5 mars
En conduite raisonnée, en limons, il préconise de se caler sur 250 grains/m² au 10 février, à majorer de 3 grains par jour jusqu’au 15 mars. Au 5 mars, cela fait donc 325 gr/m². « Curieusement, ces densités sont souvent jugées élevées alors qu’elles sembleraient normales pour un blé fin octobre. Pourtant, il faut avoir en tête qu’une céréale de printemps a peu de temps pour s’implanter et produire de la biomasse, et que la compensation en nombre de grains par épi est faible (orges à 2 rangs). »
La période optimale de semis de la féverole est plus courte (mi-février à mi-mars) que celle du pois. « Plus sensible que le pois au stress hydrique à floraison, il faut veiller à l’implanter dans des sols à forte réserve utile, 140 mm au minimum. » Le conseiller prévient que le sol doit être aéré sur 15 cm pour permettre un bon enracinement et un bon développement des nodosités. « Le semis doit être suffisamment profond pour éviter les problèmes de phytotoxicité des herbicides ou de dégâts d’oiseaux. Les principaux risques de gel étant passés, la profondeur de semis pourra se situer à environ 5 cm. » Quant à la densité de semis, 45 gr/m² seront satisfaisants pour une variété comme Espresso. Enfin, « attention aux excès d’eau très mal supportés et produisant des pertes importantes à la levée. Elles perturbent également l’alimentation azotée de la plante par ses nodosités pour le reste du cycle. »
La densité de pois dépend aussi du traitement de semences
L’implantation du pois de printemps et le développement de ses nodosités nécessitent également un sol poreux. « Un bon nivellement du sol est également souhaitable pour faciliter la récolte. Un roulage entre le semis et la levée est envisageable. Attention, en cas de risques de battance ou de présence importante de terre fine, le risque d’asphyxie à la levée est important. » Les traitements de semences conditionnent les paramètres de semis, particulièrement pour le traitement à base de thiamethoxam. « La législation impose un maximum de 121 g de matière active à l’hectare. Le Cruiser FS étant dosé en thiamethoxam à 350g/l et la préparation commerciale homologuée à 0,15 l par quintal de semences, la réglementation limite à 230 kg le poids de semences à l'ha, soit pas plus de 90 gr/m² quel que soit le Pmg. » Les possibilités sont donc limitées en sol de craie alors qu’une densité de 100 gr/m² est généralement conseillée. 70 graines sont cependant suffisantes en limon.
Retrouvez le bulletin complet En arpentant Champs et prairies, mentionnant notamment les modalités et conseils de désherbage, autour du semis, des protéagineux, sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.