Adapter les règles pour des plantes affaiblies

Désherbage : éviter toute application trop précoce qui pourrait engendrer des phénomènes de phytotoxicité par manque de capacité de dégradation par la culture. En pratique, attendre une semaine minimum de températures sans gel afin que les cultures repartent et soient à nouveau en croissance.

Fertilisation : les premiers apports d’azote ont eu lieu dans la majorité des situations. S’il est effectivement nécessaire d’accompagner la croissance des cultures en phase de rétablissement avec la fertilisation azotée, il est important de rappeler que des apports massifs ne peuvent être correctement valorisés. Des cultures affectées préféreront des petits apports successifs plutôt que des apports massifs. Il faudra tenir compte d’un potentiel de rendement probablement réduit, quitte à réajuster en cours de campagne.

Régulateurs : l’épisode de gel en détruisant une partie des surfaces foliaires, et éventuellement des talles, la concurrence pour la lumière entre tiges va être réduite, ce qui devrait conduire à de moindres étiolements. Le gel a ainsi diminué le risque de verse. Une application de régulateurs de croissance ne sera valorisée que si la culture est en croissance active et après avoir évalué le risque de verse.

Maladies : les températures négatives interrompent la progression des épidémies. La question se pose de la survie de l’inoculum par - 18°C en l’absence de neige pour les rouilles. La septoriose serait, elle, beaucoup plus résistante au froid. Le risque piétin resterait stable. Enfin, la pression oïdium diminue considérablement en présence de neige. Dès une reprise nette de la végétation, l’observation des parcelles sera nécessaire pour évaluer la présence éventuelle de maladies.