Fusariose du plateau de tallage signalée au Nord l'année dernière

Fusariose du plateau de tallage signalée au Nord l'année dernière

Les conditions sèches de 2011 ont vraisemblablement provoqué l'arrivée de la fusariose du plateau de tallage dans les blés du Nord de la France.
Les conditions sèches de 2011 ont vraisemblablement provoqué l'arrivée de la fusariose du
plateau de tallage dans les blés du Nord de la France. (© Terre-net Média)

En 2011, des spécialistes d’Arvalis-Institut du végétal ont relevé des symptômes de fusariose au niveau du plateau du tallage sur blé, « dans les régions Normandie, Picardie et Centre où ils sont rares, et dans le Sud sur blé dur où la maladie est plus fréquente ». Selon eux, « les conditions sèches généralisées en sont la principale raison ».

La fusariose du plateau de tallage est une maladie assez répandue en Amérique du Nord et en Australie où elle est appelée « dryland foot rot », rappelant qu’elle s’exprime dans les sols secs. Deux champignons ont été identifiés comme les principaux responsables : Fusarium graminearum et F. culmorum. « Les analyses du grain issu des plantes touchées, ont montré que le champignon restait cantonné dans les premiers nœuds et entre-nœuds et que la qualité sanitaire n’était pas affectée. »

Échaudage des grains à la récolte

Les symptômes peuvent apparaître dès la phase hivernale du blé tendre (mortalité précoce) et jusqu’à la récolte (épi blanc). A l’épiaison, ils se caractérisent par :

  • un brunissement ou dessèchement blanc des premiers entre nœuds ;
  • des nœuds déprimés et pouvant présenter une coloration rose marquée ;
  • des épis blancs isolés en cas d’attaque faible, groupés en grandes zones (> 100 m²) lorsqu’elle est forte ;
  • des grains échaudés petits et ridés qui sortent difficilement des glumelles lors du battage ;
  • un rabougrissement et tassement des plantes à des stades plus précoces.

Le sec, premier facteur favorable

Le climat est le premier facteur qui joue sur le développement de la fusariose du plateau de tallage. En 2011, les faibles précipitations au printemps ont été particulièrement favorables à la maladie. « Les champignons profitent de l’affaiblissement de la plante pour se propager dans les racines adventives, dans le plateau de tallage puis dans la tige, les nœuds et les entre-nœuds. Les dégâts, liés à la proportion d’épis touchés, sont d’autant plus importants que le potentiel de la culture est élevé par rapport à la ressource en eau disponible. » D’autres facteurs peuvent aggraver l’infestation, tels qu’un excès d’eau et/ou des températures douces pendant l’hiver.

L’institut rapporte par ailleurs qu’une étude australienne a démontré l’effet favorable du précédent sur blé dur. Ainsi, la maladie est plus fréquente après une céréale à paille qu’une culture de pois ou d’oléagineux. De même, des résidus non décomposés et au contact des racines favorisent la présence de la maladie. « Les doses d’azote élevées sont également aggravantes, peut-être parce qu’elles contribuent à mettre en place un potentiel élevé. » Quant à l’irrigation, elle diminue logiquement les risques, en particulier en cas de stress hydrique fort courant montaison. « Côté génétique, le niveau d’attaque peut varier selon l’espèce (le blé tendre est moins sensible que le blé dur) et selon la variété, mais semble-t-il indépendamment de la sensibilité observée sur épi... »

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article