Quand le gel contraint à passer d'un blé dur d'hiver à sa version printemps

Quand le gel contraint à passer d'un blé dur d'hiver à sa version printemps

La conduite de l’irrigation devrait être le principal souci cette année, avec le blé dur qui devrait s'ajouter aux cultures qui auront besoin d'apports d'eau.
La conduite de l’irrigation devrait être le principal souci cette année, avec le blé dur
qui vient s'ajouter aux cultures qui auront besoin d'apports d'eau. (© Terre-net Média)

Arnaud Gibert, agent relation culture pour Soufflet agriculture, nous accompagne sur l’exploitation de Laure Phalempin à Marsainvilliers dans le Loiret. Celle-ci cultive sur 275 ha de Sau des betteraves, des pommes de terre, du blé tendre, du blé dur et de l’orge. Ses premiers mots concernent l'hiver qui s'achève. « Nous avons connu un hiver très dur, avec trois pics de gel dont le dernier fut fatal aux cultures. » Les blés durs ont le plus souffert. Trois variétés différentes, plus ou moins sensibles au froid, se partageaient la sole. Pas une n’est sortie indemne. À tel point que la totalité des 44 ha a été passée au désherbant et ressemée « pour éviter les écarts de maturité à la récolte. Celle-ci doit pouvoir se faire en deux jours. Ce sont les conditions à remplir pour obtenir une qualité satisfaisante ». 

« Heureusement que nous avions souscrit une assurance gel », tempère la chef d’exploitation. La décision de ressemis a été prise précocement. Grâce à cela, il a eu lieu dans de bonnes conditions, même s’il a forcément entraîné un surcroît de travail imprévu. « Nous semons normalement le blé dur à l’automne. Le conduire comme culture d’hiver limite les besoins d’irrigation en saison. Nous réservons au maximum l’eau pour les pommes de terre et les betteraves. » Cette année, le blé dur devient culture de printemps ce qui la déstabilise légèrement. « Le blé dur semé au printemps, cela n’est pas arrivé depuis dix ans ! » Avec les soucis que cela peut entraîner en cas de sécheresse. « Surtout que le préfet a encore revu à la baisse le coefficient d’utilisation de notre quota d’eau. Malgré la pluie qui semble être tombée en quantités suffisantes cet hiver, il passe de 0,80 à 0,66. » Laure Phalempin s’attend à une baisse de rendement de 10 à 15 q/ha et sait déjà qu’une surveillance accrue de l’hygrométrie rythmera les prochains mois.

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