En cette période de Pâques le dicton, en avril ne te découvre pas d’un fil, reste d’actualité. On constate bien tardivement que les dégâts de gel de février ont aussi affecté les parcelles de colza. De nombreux agriculteurs dans l’est de la France se trouvent face à un dilemme, faut il retourner une parcelle de colza qui débute sa floraison, alors que le système racinaire dépérit chaque jour un peu plus ? Les productions françaises en colza et européennes vont probablement s’afficher péniblement autour des 19 millions de tonnes, avec pour conséquence dans ce contexte, de devoir importer plus de 3.5 millions de tonnes pour équilibrer le bilan de la prochaine campagne. Dans ce contexte, les cours de la graine de colza flambent, au point de franchir cette semaine la barrière psychologique des 500 €/t en livraison rapprochée sur Euronext.A cela s’ajoutent les craintes liées au déficit hydrique qui, s’il perdure, enflammera également le marché des céréales. En effet le stock de report européen de blé est faible, et malgré la hausse des surfaces en blé initialement attendue en 2012, la production pourrait s’afficher en repli l’an prochain compte tenu des dégâts de gel estimés à 6 millions de tonnes.On le voit l’avenir est plein d’incertitudes, mais certains vous diront que c’est ce qui fait son charme….
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