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2011 a été une année moyenne à pucerons dans les parcelles de pommes de terre, mais elle faisait suite à deux années 2009 et 2010 à forte pression. Rien ne laisse présager aujourd’hui de ce que sera 2012, « mais mieux vaut se tenir informé, pour être prêt à intervenir si besoin », expliquent Patrice Desmarescaux et Yannick Cospernec, conseillers productions végétales à la Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais. En dehors des parcelles de production de plants, il n’y a pas lieu de s’affoler lorsque les premiers pucerons font leur apparition dans les parcelles de pommes de terre. « L’expérience montre qu’en faible nombre, ils ne sont pas nuisibles et on voit souvent des débuts d’infestation se stabiliser voire régresser sous l’effet des auxiliaires. »
Un seuil simplifié
Pour savoir si une intervention insecticide est justifiée, les instituts techniques ont mis en place une méthode simplifiée de comptage. Elle consiste à examiner non plus une feuille entière par pied mais une foliole sur les feuilles situées sur la moitié inférieure de la plante, et à repérer si elle est porteuse de pucerons. « Renouveler l’opération sur quarante plantes dans la parcelle. Si plus de vingt folioles sont effectivement porteuses de pucerons, soit une sur deux, il sera nécessaire d’intervenir avec un insecticide », indiquent les techniciens.