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« Avec l’implantation, la récolte est le poste le plus important dans l’élaboration du potentiel du colza », rappelle le Cetiom dans son Oléomail. L’enjeu est d’autant plus important cette année, marquée par les aléas climatiques et sanitaires. En effet, « le risque de différences de maturité à l’intérieur des parcelles est très important, par exemple, un étage supérieur de siliques matures et les étages inférieurs de siliques vertes ne pouvant être battues ».
Décalages de stades
Le gel hivernal a provoqué des ports buissonnants et une floraison décalée. Les températures fraîches ont ralenti les émissions des fleurs et les gelées d’avril/mai ont pu faire avorter les premières siliques. « Ces aléas ont allongé la durée de floraison, ce qui a, au-delà d’une certaine compensation, provoqué des décalages de maturité des siliques et donc des graines. Il est ainsi important d’attendre la maturité optimale des siliques dans toutes les couches de la végétation. »
La résistance à l’égrenage bienvenue
Les hybrides restaurés, désormais largement cultivés, possèdent pour certains une bonne résistance à l’égrenage. « Ce caractère permet d’attendre la maturité des siliques les plus en retard avec moins de stress », rassure le Cetiom. « Ils ont également une meilleure tenue de tige grâce à l’amélioration de la résistance à l’élongation, au phoma et à la verse. » Les tiges restent vertes plus longtemps, ce qui peut gêner les opérations de battage, « d’où l’importance, là encore, de se montrer patient ».
Conseils du Cetiom en bref - Suivre la maturation des graines dans les siliques : en fin de cycle, la coloration des graines passe du vert, au rouge, puis au noir. |
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