![]() Le sorgho est promis à un bel avenir pour le débouché biogaz. Toutes espèces confondues, la France bénéficiera également de la génétique spécifique biomasse issue de ces programmes de sélection. (© Kws) |
Dr. Andreas von Felde, directeur du département des plantes énergétiques de Kws, évoque le biogaz « comme l’une des technologies de transformation les plus prometteuses, grâce à un très bon ratio entrée/sortie et une forte efficience ». Il témoigne d’une hausse du nombre d’installations à travers l’Europe, « particulièrement en Allemagne avec plus de 7.000 unités, fournissant plus de 5 millions de foyers en électricité ». La production d’énergie sous forme de biogaz a dépassé en 2011 celle produite à partir d’unités photovoltaïques. La zone de cultures dédiées s’étend sur plus de 800.000 ha, dominée par le maïs. « Nous avons atteint un palier en termes de surfaces mais également au niveau de l’acceptation sociétale. »
Un programme de sélection sorgho biomasse de grande ampleur
« Kws s’inscrit dans ce développement avec la création de programmes de sélection spécifique pour la production de biogaz, en maïs avant tout, mais également en betterave sucrière, sorgho ou seigle. » Le sorgho, par exemple, possède un très fort potentiel pour le débouché biomasse, surtout qu’il peut être implanté en dérobé en deuxième culture. « Le programme Kws de sélection de sorgho biomasse a aujourd’hui la même ampleur que celui dédié au maïs. Les irrégularités de rendement restent un problème mais il sera corrigé d'ici quelques années. » Andreas von Felde prévoit que le critère de rendement en matière sèche prendra également plus de place dans les programmes de sélection classique. Philippe von dem Bussche, président du directoire Kws, rappelle la place de leader du groupe dans le domaine des plantes énergétiques, un marché qui représente 17 % de son chiffre d’affaires.
De grandes ambitions sur les marchés betterave et colza Philippe von dem Bussche, président du directoire Kws, annonce l’ambition du groupe de parvenir à ce que « 20 % des agriculteurs atteignent les 20 t/ha de sucre en 2020 grâce aux progrès de la sélection betteraves, et à devenir numéro 1 du marché français ». En colza, le semencier avoue avoir abandonné la sélection de lignées pour se concentrer sur celle d’hybrides. Avec 2,5 % de parts de marché aujourd’hui en France, Kws travaille dans l’ombre à la sélection d’hybrides performants et ambitionne d’arriver d’ici 4-5 ans comme intervenant majeur sur ce marché. |