Le phénomène El Niño est en train de se mettre en place dans le Pacifique. Les conséquences sur la météo seront visibles de part et d’autre du Pacifique, certaines années elles toucheront également les États-Unis.
Ci-dessous la carte matérialise les zones où des modifications interviennent sur le climat quand El Niño apparaît en fin d’année. Cette année, le phénomène devrait atteindre son point culminant au mois de janvier.
|
Certaines années, lorsque l’amplitude d’El Niño est importante, des perturbations sur la météo peuvent survenir jusqu’aux Etat-Unis. Les hivers sont alors plus doux sur l’Amérique du Nord et une zone plus humide se dessine dans le sud du pays.
|
Plusieurs modèles de prévisions existent afin de prévoir l’évolution du phénomène. Ci-dessous, quatre modèles sur sept prévoient une évolution en faveur d’El Niño avec une intensité chaude.
|
Ci-dessous, les prévisions d’évolution issues du modèle japonais montrent qu’il devrait atteindre son intensité maximum au mois de janvier.
|
D’ici le mois de janvier, les variations de la météo devraient avoir une influence sur les potentiels de rendement des cultures, pour la récolte qui aura lieu entre novembre et janvier, en Australie et en Amérique du Sud notamment.
Australie
Pour les trois mois à venir, les modèles prévoient des températures supérieures aux normales. Cela devrait être surtout vrai pour les minima. Les régions les plus concernées devraient être la zone ouest, et l’Etat de Victoria, soit la moitié de la sole de blé. La Nouvelle Galles du Sud et le Queensland devraient être moins concernés par le phénomène.
![]() (© LL) |
En ce qui concerne la pluviométrie, il est attendu plus de pluie que la normale sur la partie ouest du pays. Le sud de l’Australie pourrait subir un déficit hydrique moyen à faible.
|
Les conséquences sur les cultures devraient être faibles à moyennes sur les cultures pour deux raisons :
- l’excès thermique qui devrait concerner les températures minimales aura moins de conséquences sur l’échaudage des cultures ;
- l’excès de pluie attendu sur l’ouest de l’Australie à partir de début septembre (stade 2 nœuds) devrait limiter les pertes de rendement.
Amérique du Sud
Comme on pouvait s’y attendre, les modèles prévoient sur l’Argentine une zone plus humide que la normale, ce qui devrait être favorable à la constitution des réserves hydriques.
|
Pour le Brésil, les conditions devraient être beaucoup plus hétérogènes, puisqu’à l’est du Mato Grosso une zone très sèche se dessine. La production de maïs pourrait être plus impactée que celle de soja.