La hausse des cours des produits agricoles entraine de graves difficultés dans la filière élevage. Par solidarité, les producteurs de céréales, à travers l’AGPB et l’AGPM, devraient valider le 11 septembre prochain la mise en place d’un fond de solidarité de 100 millions d’Euros. La date du 11 septembre n’est qu’un pur hasard, et il ne faut pas y voir une coïncidence malheureuse avec les évènements du 11 septembre 2001 à New York.Certes si il y a le feu dans la filière élevage, les pompiers de tout genre devront intervenir, mais pas seulement ceux du secteur de la filière production végétale. Une filière démarre à la production, mais elle va jusqu’à la distribution, voire jusqu’aux consommateurs. Il faut avoir le courage de dire à ces deux derniers, que si le prix de la viande n’augmente pas rapidement, ce ne sont pas 3 millions de chômeurs que la France comptera, mais 4 millions. Il y va de la responsabilité des distributeurs de ne pas détruire toute une filière agro-alimentaire en acceptant de répercuter sur le consommateur les conséquences d’un incident climatique hors norme. Vouloir faire supporter à une seule partie de la filière les conséquences de la volatilité d’un marché, c’est demander à un avion de voler avec des aides totalement rigides. Cela est impossible, on finit automatiquement par un crash.Alors un peu de responsabilités, messieurs les distributeurs, sous couvert de défense des consommateurs, vous allez tuer vos propres clients, car le chômage explosera alors et le pouvoir d’achat sombrera encore un peu plus.
Partager