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Ewen Gery, conseiller référence grandes cultures de la chambre d’agriculture, témoigne de la fin des semis de colza dans l'Oise. Pour d'autres secteurs qui n'auraient pas terminé les travaux, il évoque l'impératif de maîtriser la densité de semis, notamment pour les semences de ferme. « Par exemple, un semis à 2,5 kg/ha avec des semences aux Pmg compris entre 3,5 g et 5,5 g équivaut à une population implantée variant de 45 gr/m² à 70 gr/m². » Si, comme l'année dernière, les conditions de levée sont très favorables, des situations délicates pourraient se présenter en entrée hiver. « Vous devez calculer le poids de mille grains pour vous assurer du peuplement mis en place. Pour rappel, les densités optimales pour le rendement se situent à 30 pieds par m² en sortie hiver pour les lignées et 25 pieds par m² pour les hybrides. » L’emploi d’un semoir de précision, par la maîtrise de la profondeur de semis, participe à une levée homogène. « De plus, il autorise plus facilement de faibles densités de semis et même de jouer sur l’écartement. Jusqu’à 45 cm, l’écartement est sans effet sur le rendement mais permet l’utilisation des outils mécaniques de désherbage. »
Levée ralentie par le manque de pluies
Dans le département, le manque de précipitations est à l'origine d'une dynamique de levée ralentie. Situation qui ne devrait pas s'améliorer, les prévisions n’annonçant pas de précipitations avant le milieu de la semaine prochaine.
La période actuelle est propice à la mise en place du suivi des ravageurs d’automne. En effet, les conditions sèches limitent l’activité des limaces dans les parcelles. « Si les méthodes préventives de gestion de ce ravageur par les travaux d’interculture sont les plus efficaces, des interventions en culture peuvent également se justifier. La surveillance devra cibler les parcelles non protégées au semis et les parcelles les plus à risque, du fait de la présence importante de résidus en surface et en sols creux ou motteux. »
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Mode opératoire de suivi des populations de ravageurs en colza Pour juger du niveau d’infestation de la parcelle, il faut disposer sur celle-ci quatre bâches humidifées (0,25 m² chacune) à même le sol. Idéalement, les pièges doivent être mis en place la veille au soir et relevés le lendemain matin, pour que la période de pose corresponde au pic d’activité des limaces. Une population supérieure à une ou deux limaces au m² justifiera un traitement, à prévoir en début de période favorable à leur activité (épisode pluvieux). Le suivi des altises se fait à l'aide d’une cuvette jaune enterrée et contenant de l’eau savonneuse (elle doit dépasser d’environ 1 cm du sol). Pour une estimation la plus performante possible du risque, la cuvette doit être placée à 10 m de la bordure en direction de l’ancienne parcelle de colza la plus proche ou d’une zone boisée, d'où proviennent ces ravageurs. La sensibilité de la culture est à son maximum dès le stade cotylédons. |
Conditions favorables au désherbage de prélevée
Les applications herbicides de prélevée peuvent actuellement avoir lieu en conditions favorables, quelques précipitations (20 mm dans les 15 jours) permettant une bonne efficacité de ces traitements. « Une application unique type Noval à 2 l ou Axter à 1,75 l suffit dans la majorité des cas ». Si les conditions d’humidité du sol ne sont pas favorables ou à l’inverse en sol très filtrant, « un fractionnement des applications, type Noval 1 l puis retour avec Noval 1 l, peut s‘avérer pertinent. De plus, la gestion des adventices à levée échelonnée s’en trouve renforcée. Pour durcir le traitement, notamment contre les géraniums, l’emploi de Colzor Trio à 3 l est préférable. »
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Retrouvez la note En arpentant champs et prairies dans son intégralité sur le site de la chambre d'agriculture de l'Oise. |
