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La Garonne et une grande partie du bassin sont affectées par un déficit de pluies considérable. Les nappes phréatiques, qui réalimentent la Garonne, principal cours d'eau du bassin, en été et en automne, accusent le coup.
Dans certaines stations de mesure, les niveaux sont proches de leur plus bas historique. « Sur les 11 derniers mois, il est tombé moitié moins qu'une année normale sur le bassin amont de la Garonne », des Pyrénées jusqu'à la confluence avec le Tarn, indique Mathias Daubas, ingénieur hydrologue à l'agence.
Les conditions hydrologiques risquent de devenir critiques
Le département de la Charente et la majeure partie de la Dordogne subissent un déficit pluviométrique supérieur à 75 %. Les pluies du printemps ont apporté un répit. Mais, le bassin a connu l'un de ses mois d'août les plus secs depuis 1959. Les agriculteurs ont aussi beaucoup prélevé pour combattre la sécheresse. De petits affluents de la Garonne, l'Adour, la Charente, la Dordogne, le Lot et le Tarn connaissent déjà une situation de crise menaçant la vie aquatique.
Le niveau de la Garonne a, lui, dépassé un premier seuil d'alerte. « En l'absence de précipitations significatives, le débit de la Garonne va probablement franchir le seuil d'alerte renforcée, 35 m3/s, dans les prochains jours », dit Mathias Daubas. Sans précipitations prochaines, « les conditions hydrologiques risquent de devenir critiques pour les écosystèmes aquatiques et les usages », dit l'Agence. Or, Météo France ne prévoit guère que « quelques averses orageuses éparses et faibles (...) sur les Pyrénées. Mais, ce n'est pas ce qui va alimenter le bassin de la Garonne », dit Hubert Dreveton, chef prévisionniste.