Lutter contre les vivaces avant l’interculture

Lutter contre les vivaces avant l’interculture

Sur vivaces, il est déconseillé de s’appuyer exclusivement sur des interventions mécaniques. Dans le cas du chardon, trois millimètres de rhizomes sectionnés suffisent à donner une plante autonome !
Sur vivaces, il est déconseillé de s’appuyer exclusivement sur des interventions mécaniques. Dans le cas du chardon, trois millimètres de rhizomes sectionnés suffisent à donner une plante autonome ! (© Terre-net Média)

Efficacités et doses préconisées des herbicides en fonction des vivaces visées :

La lutte chimique contre les vivaces pendant l’interculture s’effectue essentiellement avec deux types de molécules : le glyphosate et le 2,4-D (tableau 1).

Tableau 1 : Doses préconisées. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Tableau 1 : Doses préconisées. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. (© DR)

Après traitement, il est déconseillé de travailler le sol pendant les sept jours suivant l’application.

Utiliser le glyphosate dans de bonnes conditions

Le glyphosate est un herbicide systémique sensible aux conditions d’application du fait de sa formulation (SL). Son efficacité sera maximale sur plante non stressée par la sécheresse :

• avec une hygrométrie supérieure à 60 % (privilégier le matin) ;
• avec des températures douces pour le traitement des vivaces (éviter les amplitudes thermiques) ;
• en s’assurant un délai à la pluie de 6 heures minimum.

Tableau 2 : Conditions d'efficacité du glyphosate.
Tableau 2 : Conditions d'efficacité du glyphosate. (© DR)

 

Impact possible de la lutte chimique sur la culture suivante

Le 2.4 D est une substance active présentant une certaine persistance dans le sol. Des délais sont à respecter avant le semis de certaines cultures (voir tableau 3).

Tableau 3 : Délai d’implantation après du 2.4 D.
Tableau 3 : Délai d’implantation après du 2.4 D. (© DR)

Rappel des précautions à prendre en cas de lutte mécanique

Sur vivaces, il est déconseillé de s’appuyer exclusivement sur des interventions mécaniques, notamment avec des outils à disques, qui ont tendance à fragmenter et multiplier les rhizomes. Dans le cas du chardon, trois millimètres de rhizomes sectionnés suffisent à donner une plante autonome !

En revanche, pour lutter contre les adventices annuelles présentes sur la parcelle, un faux-semis (déchaumage très superficiel et rappuyage) est souvent indispensable. L’effet multiplicateur des rhizomes de vivace est alors contrecarré si ce déchaumage est relayé par un désherbage chimique.

Pour détruire le chiendent rampant, actuellement sur chaume, un passage d’outil à dent est conseillé contrairement à un outil à disques. Il permettra de remonter les rhizomes en surface et les conditions sèches actuelles permettront d’en réduire leur activité. En cas de persistance et de présence d’autres adventices dans la parcelle, il sera conseillé de réaliser un labour profond qui enfouira les rhizomes et rendra leur redémarrage plus difficile.

Pour le rumex, la période d’interculture est déterminante pour en maîtriser son évolution. Comme pour les autres vivaces l’outil à disques est déconseillé. En revanche un passage d’outil à dent peut être effectué afin de remonter les pivots à la surface où ils seront détruits par dessiccation. Quant au labour, il limitera l’installation et le développement de grosses souches mais enterrera des graines qui conserveront leur faculté germinative.

La stratégie de lutte contre les vivaces est à raisonner à l’échelle de la rotation. Il est illusoire de vouloir solutionner le problème en un seul passage Les solutions qui existent en culture viennent compléter le travail de désherbage amorcé à l’interculture.

 

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