![]() Avec 36,1 Mt de blé, la France est attendue sur les marchés. (© Terre-net Média) |
Pour le blé, les prochaines récoltes dans l’hémisphère sud sont attendues en décembre, en Australie, en Argentine et en Afrique du Sud notamment.
Pour le maïs, les acteurs du marché ont jusqu’ici bien intégré, selon FranceAgriMer, les effets dévastateurs de la sécheresse aux États-Unis.
La récolte américaine de maïs a été estimée à 274 Mt sous l’effet d’un rendement en baisse de 13 % à 7,99 t/ha contre 10,46 t/ha initialement prévu et 9,24 t/ha en 2011. Pour la première fois depuis 2007, la production retombe sous la barre des 300 Mt. Malgré le fait que les surfaces implantées soient les plus importantes depuis 1937, la chute attendue de la production de maïs est de plus de 100 Mt par rapport à la toute première estimation.
Du disponible en moins pour l'export
Face à cette situation s’ajoutent d’autres incidents de récolte qui amplifient, dans d’autres régions de la planète, les tensions et la possibilité pour les acteurs du marché de se faire une idée précise du potentiel de l’offre mondiale en maïs.
En effet, les récoltes de maïs, qui ont débuté en Ukraine et dans la région des Balkans, semblent donner des résultats plutôt décevants. La Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie sont particulièrement affectées. Dans ces conditions, la production européenne aura des difficultés à atteindre les 60 Mt. Pour autant, l’Ukraine, en dépit d’une baisse de son disponible exportable par rapport à 2011, prévoit d’exporter environ 12 Mt de maïs.
L’alternative Brésil-Argentine
La capacité d’exportation des deux principaux producteurs de maïs d’Amérique Latine (Brésil et Argentine) est essentielle. Le maïs d’origine latino-américaine occupe une place bien plus importante qu’à l’accoutumée dans les échanges mondiaux. Le ministère de l’Agriculture brésilien (Conab) vient de procéder à une révision à la hausse des exportations de maïs qui pourraient atteindre, selon lui, 16 Mt pour la campagne 2011/12 .
Toutefois, il y a encore peu de visibilité sur le niveau réel des ensemencements pour 2012/13. Selon l’analyste brésilien "Celeres", les semis devraient progresser de 7,7 % à 16,2 Mha pour une production placée à 76 Mt (+ 10,8 %). Il en va de même pour le Cic qui prévoit une surface de 16,1 Mha (contre 15,1Mha en 2011) pour une production qui chuterait à 72 Mt (69,5 Mt en 2011).
Des informations contradictoires circulent pour l’Argentine. Une réduction des surfaces est prévue par les autorités du fait de sols encore desséchés par le manque de précipitations (entre 3,4 Mha et 4,5 Mha selon les analystes).
Pour le soja, les dégâts causés semblent, comme pour le maïs, désormais irréversibles. A ce stade la production de soja des Etats-Unis est estimée à 73 Mt (83 Mt en 2011) par l’Usda (organisme de statistiques agricoles aux Etats-Unis).
Vive impatience des marchés pour 2013
Selon FranceAgriMer, tous les espoirs reposent maintenant sur les surfaces qui seront ensemencées pour 2012/13, pour peu qu’elles ne s’opèrent pas au détriment du maïs. Ces surfaces sont d’ores et déjà annoncées à un niveau record.
Selon l’Analyste AgRural, au Brésil, la sole devrait atteindre 27,9 Mha soit une hausse de 12 %, pour une production de l’ordre de 82 Mt (81 Mt pour l’Usda et 66,4 en 2011). En Argentine, AgriTrend estime que la sole en soja devrait s’établir à 20 Mha, en hausse de 6 %. En tout état de cause, les acteurs de ce marché devront attendre le printemps prochain pour espérer voir une détente du bilan mondial du soja.