La récolte se déroule avec des prix du sucre roux inférieurs de 30 %

La récolte se déroule avec des prix du sucre roux inférieurs de 30 %
Récolte de betteraves
En France, 35 millions de tonnes vont être récoltées pour en extraire 4,5 millions de tonnes de sucre.
(© Terre-net Média)
De 17,5 à 18 millions de tonnes (Mt), c’est la production totale de sucre (y compris le report de 860.000 tonnes) en Europe pour cette présente campagne. La production hors-quota est, quant à elle, estimée à 4,9 Mt et serait supérieure à celle de 2009.

En France, 35 Mt de betteraves doivent être récoltées pour en extraire 4,5 Mt de sucre. « En l’absence de mesure de reconversion du sucre hors-quota en sucre alimentaire, la capacité de la France de contribuer à l’approvisionnement du reste de l’Union européenne serait plus réduite qu’en 2011/12, tandis que le risque de report pourrait dépasser 150 000 tonnes », relate FranceAgriMer qui a tenu son conseil spécialisé sur le sucre le 20 septembre dernier. 

Les cours du sucre sont en forte baisse

La campagne de récoltes de betteraves se déroule dans un contexte baissier. Au-delà des phénomènes de volatilité de ces dernières semaines, les cours du sucre roux et blanc sont respectivement inférieurs de 30 % et de 16 % à leur niveau de l’an passé à la même époque. Le sucre roux (n°11), est ainsi redescendu sous la barre des 19 cts/lb (420 $/t) sur le marché de New York, tandis que le sucre blanc (n° 5) est descendu à 552 $/t.

« La production augmentant fortement dans les pays exportateurs et se maintenant à un niveau élevé dans les pays importateurs, le marché mondial présenterait un excédent d’environ 6 Mt, porté par les pays exportateurs. La Chine et la Russie ne figureront plus parmi les principaux pays importateurs en 2012/13 ». Le stock de fin de campagne 2012/13 s’alourdirait à 69 Mt et le ratio stocks/consommation devrait dépasser à nouveau le seuil de 40 %.

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Les débats se poursuivent au Parlement européen

La fin des quotas effraie aussi bien les députés européens partisans de leur prolongement jusqu’en 2020 que  ceux qui attendent leur abolition. Pour les premiers, envisager leur suppression dès 2015 laisserait les planteurs européens livrés à eux-mêmes face aux marchés, sans suffisamment de moyens pour être compétitifs.
Les agriculteurs ont beaucoup investi dans leur capacité à produire du sucre et la décision d'éliminer progressivement les quotas en 2015 leur ferait du mal. «Nous devons faire preuve de responsabilité dans ce sens", a fait valoir Esther Herranz García, député (PPE, ES).
Pour les seconds, une si courte échéance ne serait pas suffisante pour reconstruire ou développer une filière. Et surtout, cette option suppose que le marché reste porteur pour que la culture de betteraves soit rentable.

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