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Pour éviter les repousses de blé dans une culture d’orge, les solutions sont simples : labour pour enfouir les grains de blé ou déchaumage pour les faire lever et les détruire avant le semis. Or, cette année, en Lorraine rien n’est simple : la récolte des blés faite tardivement, parfois à sur-maturité, a laissé de nombreux petits grains au sol que les conditions de sécheresse de septembre empêchent de lever. C’est pourquoi dans les parcelles implantées sans labour, pour les semis réalisés dans la dernière semaine de septembre, les levées d’orge et de repousses de blé vont être concomitantes. Comme il n’existe pas d’herbicide qui permette de séparer ces deux espèces, les parcelles risquent de se retrouver avec un joli mélange de céréales difficile à gérer et à commercialiser.
Pour les semis d’orge, il n’y a pas d’autres solutions que d’attendre l’arrivée des pluies, puis la germination des grains de blé, puis leur levée, pour pouvoir les détruire de façon mécanique ou chimique. Soit dans les situations les plus favorables, un laps de temps nécessaire d’environ 8 à 10 jours. Ceci conduit à des semis d’orge dans la première quinzaine d’octobre.
Il est peu habituel en Lorraine de semer les orges « tardivement » comme cela peut se faire pour certaines parcelles de blé. Pourtant, une majorité des variétés peut se satisfaire d’un semis jusqu’à mi-octobre sans trop risquer de pénaliser le rendement. Il suffira, comme pour les blés, d’adapter la densité de semis (+ 10 % après le 10 octobre). Il est conseillé de distinguer certaines variétés : de préférence début octobre pour Pelican, Colibri, Karioka et jusqu’au 20 octobre pour Esterel, Aturio, Limpid.
