L’implantation des colzas n’a pas été simple cette année. Une grande partie de l’Hexagone a connu un déficit hydrique au moment des semis très prononcé du fait du temps exceptionnellement sec du mois d’août. Sur la carte ci-dessous, qui indique les réserves hydriques au 20 septembre, le Sud-Ouest, le Poitou, le Centre et la Bourgogne se révèlent les régions les plus pénalisées. Ce sont les principales régions de production de colza.
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Le retour des pluies, depuis le 20 septembre, a permis le début de levée des colzas. La majorité des parcelles ont été suffisamment arrosées mais beaucoup vont se retrouver très en retard par rapport à la normale.
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Les retards de levées et les températures plus fraîches par rapport aux normales depuis la levée vont limiter le développement de la biomasse. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, l’année en cours se trouve en léger déficit quant au cumul de températures par rapport à une année moyenne. Nous sommes au même niveau que l’année dernière qui était, également, plus froide que la normale.
![]() Station météo Digny (Eure-et-Loir). (© LL) |
Théoriquement, un colza levé le 1er septembre devrait atteindre le stade 8 feuilles vers le 10 octobre. Ainsi, les colzas qui ont commencé à lever au 20 septembre ne devraient atteindre ce stade qu'au 13 novembre.
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En prenant les températures moyennes jusqu'au 31 décembre, le niveau global de biomasse sur l’ensemble de la France devrait être plus faible par rapport à l’année dernière de plus de 200 grammes/m². Comme le montre ci-dessous le graphique pluriannuel, l’année 2006 était une année exceptionnellement élevée contrairement à la prévision de cette année. Le risque d’élongation pour cette année est donc très faible.
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