![]() Part des Uta agricoles employées en exploitation bio. (© Agence Bio) |
La vogue du bio faiblit. Les prix agricoles élevés semblent dissuader, surtout en productions végétales, les agriculteurs de se convertir pour dégager de meilleurs marges, même si les coûts des intrants ont aussi fortement augmenté.
L’Agence bio n’a pas pu afficher, le 2 octobre dernier, un taux de croissance à deux chiffres du nombre de conversions en agriculture bio contrairement aux années passées. Au premier semestre 2012, seules 880 fermes bio supplémentaires ont été enregistrées, soit un taux de croissance de 4 %. Cela exclut la possibilité d’atteindre, en fin d’année, une progression de 12,3 % comme en 2011. Ceci dit, le million d’hectares engagés en bio est atteint. Il représente 3,5 % de la Sau française.
Les forts taux de croissance des années passées ont réduit la dépendance de la France aux importations de produits bio. Selon l’Agence bio, « les approvisionnements externes sont passés, tous produits confondus, de 38 % en 2009 à 32 % en 2011 ». Les importations de fruits et de produits laitiers ont diminué de 10 à 15 points.
En fait, les plus forts taux de croissance de conversion ont été observés en production laitière, caprine et d’œufs. Les crises du lait et les faibles marges dégagées en productions animales ont conduit des éleveurs à s’engager vers une autre voie pour rester en activité. Plus du quart des vaches laitières ou allaitantes sont en cours de conversion, ce qui signifie que la production de lait ou de viande labellisée bio va augmenter de 25 % dans les toutes prochaines années.
L’Agence Bio a relevé que les exploitations bio génèrent plus d’emplois que les exploitations conventionnelles (2,4 Uta contre 1,5). En 2012, l’emploi agricole bio représentait 5 % du temps de travail dans l'agriculture française. 25 % du temps de travail en exploitation bio est effectué par des salariés permanents contre 17 % en conventionnel. Les exploitations bio ont recours à plus de main d’œuvre saisonnière (18 % du temps de travail annuel contre 10 % en conventionnel).
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