![]() Les Etats-Unis produiront 100 millions de tonnes de maïs en moins que ce qui était annoncé au printemps dernier. (© Terre-net Média) |
Mais dans les faits, cette contamination « amène la notion de production utilisable, difficile à chiffrer, et elle ne pourra sans doute s’appréhender qu’au fil des mois », souligne la note de conjoncture de FranceAgriMer du 10 octobre.
L'éthanol de maïs concurrencé aux Etats-Unis
En fait, la filière éthanol aux Etats-Unis est probablement dans une impasse. Elle pourrait voir sa légitimité remise en cause. Avec une baisse de 10 millions de tonnes de la production de maïs distillée (114 Mt attendues) durant l’actuelle campagne, son développement marque un coup d’arrêt. L’éthanol de maïs américain n’étant plus subventionné, il est concurrencé par des importations brésiliennes meilleur marché, par les hydrocarbures eux aussi importés même si les cours sont élevés et par l’émergence de nouvelles énergies : les biocarburants de seconde génération et peut-être même le gaz de schiste. Les Etats-Unis acquièrent, mois après mois, la capacité de renforcer leur autonomie énergétique, à l’aube d’un nouvel essor industriel.
En Europe aussi, et en France en particulier, le maïs réserve des surprises. Son prix est inférieur aux cours mondiaux. Les bonnes récoltes de blé et surtout d’orge réduisent la pression sur le maïs puisque davantage de céréales à paille entreront dans la composition des rations alimentaires des animaux. La concurrence, à l’entrée de la campagne, des maïs en provenance de la Mer Noire, la parité euro/dollar et la faiblesse des prix du fret desservent le maïs européen. Mais plus pour longtemps logiquement !
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