Les dizaines de manifestations organisées par Jeunes agriculteurs partout en France courant octobre pour dénoncer la baisse de 30 % du budget consacré à l’installation pour 2013 ont, semble-t-il, fait leur effet. Après un rendez-vous en urgence au ministère de l’Agriculture, les représentants nationaux du syndicat ont été reçus par François Hollande à l’Elysée pour faire le point.
Vidéo : La réaction à chaud de François Thabuis, président de JA, sur son entretien avec le président de la République mardi 30 octobre 2012. (Cliquez sur la vidéo pour la démarrer)
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Selon François Thabuis, le président de JA, qui a commenté l’entretien avec le chef de l’Etat sur le perron de l’Elysée, François Hollande entend défendre une installation « ambitieuse et rigoureuse ». Les contours de cette dernière, qui doit permettre au moins 6.000 installations par an, contre 5.000 en 2012, seront définis lors des Assises de l’installation promises courant janvier 2013.
« Peut-être qu’avant ces Assises, courant décembre ou début janvier, François Hollande viendra visiter une exploitation. C’est une bonne façon de voir concrètement des projets d’installation », a expliqué François Thabuis.
« Attention à une trop grande régionalisation des politiques »
Préparant cette réforme du dispositif de l’installation, JA compte promouvoir le dispositif actuel, mis en place en 2009, avec le plan de professionnalisation personnalisé comme fer de lance. Mais le syndicat indique vouloir « faire preuve d’ouverture » en intégrant « un tas de solutions développées par d’autres organisations ». « JA ne peut pas revendiquer seul toutes les bonnes initiatives en matière d’installation, reconnait le président du syndicat. Mais c’est grâce à notre syndicat qui défend spécifiquement les jeunes que nous avons une politique d’installation performante, même si nous ne pouvons pas nous satisfaire des chiffres actuels. »
Pour mettre en place un « parcours de la réussite », JA a aussi attiré l’attention sur la Pac et a rappelé sa crainte d’une trop grande régionalisation des politiques. « Il faut que l’on reste sur un cadre national pour les jeunes agriculteurs, avec certes des aménagements locaux, mais qui ne doivent pas créer de distorsions entre régions ».
Reste que la baisse de près de 30 % des crédits à l'installation, maintenue au projet de loi de finances 2013, constitue déjà un indice important sur la philosophie de la rénovation du dispositif que défendra Stéphane Le Foll : dépenser moins pour installer plus.
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