![]() 5.000 hectares devraient être déclarés inaptes à la récolte dans le Nord/Pas-de-Calais. (© Terre-net Média) |
Décision prochaine du ministère
Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère de l'Agriculture a indiqué que le ministre, Stéphane Le Foll, se tenait « informé de manière régulière de la situation » et qu'il avait « demandé aux services de l'Etat d'évaluer la situation sur le terrain et de lui en faire le rapport aujourd'hui ». « En fonction de ces éléments, le ministre prendra le cas échéant les décisions nécessaires pour venir en aide aux producteurs dont la production a été affectée par les intempéries », selon le ministère.
Les agriculteurs liés par des contrats annuels à la grande distribution risquent de subir une « double peine », a estimé Francis Vermersch, président de l'Union agricole de Dunkerque. « Pour assurer les contrats, ils vont devoir acheter des pommes de terre ailleurs, à 200 euros la tonne, alors que leurs contrats sont payés 100 euros la tonne », a-t-il expliqué.
Le bétonnage des surface mis en cause
Un agriculteur visité à Brouckerque a vu la majorité de ses récoltes de maïs, lin et pommes de terres détruites, et était dans l'impossibilité de nourrir ses bêtes. « Il faut voir si on peut amener une réponse fiscale ou autre pour un allégement des agriculteurs dans cette situation difficile. Il faudra aussi une solidarité entre agriculteurs » d'autres régions, a déclaré Jean-Bernard Bayard, président de la Chambre régionale d'agriculture.
Sur les causes des inondations, Jean-Bernard Bayard a dénoncé l'augmentation des « surfaces bétonnées » qui ne permettent plus l'infiltration des eaux, ainsi que le problème de la gestion des cours d'eau. « Aujourd'hui, quand on cure un canal, ce qu'on récupère est considéré comme un déchet, et plus personne n'a les moyens (financiers, ndlr) de les traiter », a-t-il dit. Les cours d'eau ne sont plus entretenus, ce qui crée une « situation infernale » selon Jean-Bernard Bayard.
Le littoral du Pas-de-Calais a été affecté ces derniers jours par des inondations, dues à de fortes précipitations sur des sols déjà gorgés d'eau après un mois d'octobre exceptionnellement pluvieux.