![]() Notre-Dame-des-Landes, emblème de la Confédération paysanne dans sa lutte contre le gaspillage du foncier, est le théâtre d'une opposition farouche contre le projet de construction de l'aéroport du Grand Ouest. (© Terre-net Média) |
Pour le syndicat, il s’agit d’une manifestation « emblématique de toutes les luttes foncières actuelles avec ce projet d’aéroport qui élimine les paysans et détruit l’activité économique et la vitalité d’un territoire ». Surtout, il dénonce « le double langage des élus politiques qui parlent de sanctuarisation des terres agricoles et qui s’accaparent le foncier agricole au détriment de l’agriculture et des paysans ».
Un train – ou plutôt un avion – de retard ?
Mais, dans le cas précis de Notre-Dame-des-Landes, la lutte contre l’accaparement des terres, argument ô combien légitime au regard du nombre d’hectares – plus de 60.000 – soustrait chaque année à l’activité agricole, n’est-elle pas un combat dépassé ?
Car le projet de construction d’un aéroport pour le Grand-Ouest n’est pas nouveau. Initié à la fin des années 60, ce dernier a fait l’objet d’un décret d’utilité publique en février 2008, accompagné de toutes les phases de concertation et de débat public.
Quatre ans plus tard, l’heure est au commencement des travaux, les engins de chantier ayant entrepris depuis plusieurs semaines l’évacuation des lieux. La contestation, elle, n’est plus qu’une question de terres perdues à l’agriculture, mais relève d’enjeux plus globaux, politiques et sociétaux.
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