![]() Le secteur agroalimentaire génère en France un chiffre d'affaires de 150 milliards d'euros par an et il assure 18 % des emplois. (© Terre-net Média) |
Depuis la rentrée 2012, des signes révélateurs de cette fragilisation apparaissent, comme en témoigne la suppression de centaines de postes au sein de grands groupes français. Aujourd’hui, se profilent des menaces sur 5.000 emplois en France selon l’annonce faite mi-novembre par le groupement patronal de l’agroalimentaire (Ania).
Coté monde agricole, tant Xavier Beulin que Christian Pèes constatent que la France perd de son influence dans ce secteur. « En 2004, la France était encore le premier exportateur mondial de produits agroalimentaires », comme le rappelle Christian Pèes, « Huit ans plus tard, nous sommes 4e derrière l’Allemagne ». Le même constat peut être établi au niveau de l’UE au regard des grandes puissances agricoles et agroalimentaires internationales, asiatiques et sud américaines en tête.
Sécuriser l'environnement économique du secteur agroalimentaire
N’oublions pas que le secteur agroalimentaire européen occupe une position clé à plus d’un titre : économique par l’importance qu’il occupe dans le Pib et la balance commerciale, social en termes d’emplois générés, et stratégique par les liaisons étroites et vertueuses qu’il entretient avec l’agriculture, et plus généralement avec la sécurité alimentaire des 500 millions de citoyens européens. Dans un tel contexte, il est primordial que la reforme en cours de la Politique Agricole Commune intègre à nouveau une dimension « compétitivité des productions agricoles ». L’enjeu est de sécuriser l’environnement économique de ce secteur stratégique, socle indispensable à la compétitivité internationale de l’agriculture et des industries agroalimentaires de l’Europe. Cela passe notamment par des mesures visant en premier lieu à atténuer les risques liés à une hypervolatilité non maitrisée des prix.