![]() Stéphane Gérard, président de la Fncuma, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, en débat mardi 4 décembre 2012 lors du colloque "coopération agricole de production". (© Fncuma) |
Dans ce cadre, le réseau coopératif, historiquement centré sur la mutualisation du matériel, a reçu le plein soutien du ministre de l’Agriculture, invité à débattre avec le président de la Fncuma, Stéphane Gérard, au colloque "Coopération agricole de production" mardi 4 décembre. « J’ai toujours dit que je défendrai les initiatives collectives » a indiqué le ministre.
Stéphane Le Foll souhaite intégrer le réseau des Cuma à la réflexion qu’il a lancée sur le développement de nouveaux modèles de production. Les Cuma participeront à la conférence nationale "Produisons autrement" prévue le 18 décembre prochain et organisée par le ministère de l’Agriculture.
Vers une fiscalité incitative pour la coopération
Mais Stéphane Gérard n’a pas manqué de faire part au ministre de son inquiétude quant à certains « signaux faibles » de l’Etat, notamment en matière de budget agricole.
Pour Stéphane Le Foll, chaque chose en son temps : « nous allons commencer par améliorer la fiscalité bénéficiant aux agriculteurs », évoquant la réforme des systèmes Dpi et Dpa. Dans un second temps seulement, une fiscalité incitative pour le modèle coopératif agricole pourra être envisagée.
Une carte « locale » complémentaire à la « grande coopération »
« Investir en groupe, travailler à plusieurs, embaucher des salariés, gérer des assolements en commun, s’entraider… Plus que jamais, la coopération locale entre agriculteurs est assurément une voie d’avenir », insiste Luc Vermeulen, membre du bureau de la Fncuma.
Le réseau Cuma entend devenir le pilier d’une coopération toujours aussi fortement ancrée dans son territoire, pour répondre à des besoins que les grands groupes coopératifs, tournés vers la commercialisation, ne satisfont pas. « Mais il ne s’agit pas d’opposer notre modèle coopératif à la grande coopération. Certains grands groupes s’inscrivent dans cette logique de territoire et de diversification des services, poursuit Stéphane Gérard. Mais nous faisons simplement un constat : celui de déserts ruraux où les besoins des agriculteurs mais aussi des citoyens, ont évolué. »
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