La Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale a publié les résultats prévisionnels des revenus agricoles pour l’année 2012.
Pour l’ensemble des exploitations, le revenu enregistre par actif non salarié une progression de 3,9 % par rapport à 2011. C’est une bonne nouvelle pour les producteurs qui en bénéficient. Toutefois, les résultats sont contrastés selon les productions. La conjoncture a été porteuse sur de nombreux marchés à l’exception du lait de vache et de chèvre en particulier.
- En grandes cultures, maraîchage, productions hors sol (œufs), les hausses des prix, parfois conjuguées à des progressions des volumes, se traduisent par des augmentations de revenu.
- En viticulture, la faible vendange pèse fortement sur les prévisions de revenus.
- En arboriculture, la très forte hétérogénéité des secteurs nuance la hausse des revenus.
- En élevages bovins viande et ovins, les hausses des prix ne compensent pas les baisses des volumes, ni l’augmentation des charges en alimentation animale. L’impossibilité pour les producteurs de répercuter leurs coûts de production vers l’aval maintient des niveaux de prix et donc de revenus structurellement bas.
La baisse de 6 % des volumes en viande bovine est un véritable signal d’alarme. Elle aura des impacts sur l’emploi et la vie dans les territoires et menace la diversité de nos agricultures.
« Nous sommes confrontés à un contexte économique qui creuse les écarts de revenus entre agriculteurs et entre filières. Les décisions européennes et françaises à venir devront répondre à cet enjeu, en confortant la diversité de nos filières et en créant des synergies plus fortes entre elles. A titre d’exemple, un plan protéines s’inscrit pleinement dans une telle démarche » a déclaré Guy Vasseur, Président des Chambres d’agriculture.
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