La lutte contre les ravageurs aux stades jeunes s'anticipe

Mathilde Carpentier | Publié le 09/01/2013, Mis à jour le 14/04/2023

Les attaques de ravageurs sur maïs en début de cycle peuvent causer d'importants dégâts. D'autant plus en cas de semis précoces du fait de l'installation plus lente de la culture. Il n'existe aucune technique de lutte curative. Les leviers d'action possibles sont la protection au semis, et une préparation du sol adéquate.

Les jeunes maïs sont particulièrement sensibles aux attaques de ravageurs. (© Terre-net Média)

Les dégâts de taupins et scutigérelles, notamment, sont d’autant plus importants que l’installation et la croissance du maïs en début de cycle est lente. Le rythme de développement du maïs est donc un facteur déterminant la nuisibilité. Ainsi, des maïs semés précocement sont plus exposés même si les conditions suivant le semis sont déterminantes. Un sol ressuyé et bien aéré favorise également le déplacement, donc l'activité des ravageurs.

Concrètement, « le maïs est exposé aux attaques de scutigérelles toute l’année mais les dégâts occasionnés depuis le semis et jusqu’au stade 10-12 feuilles sont les plus nuisibles ». La culture est sensible aux attaques de larves de taupins depuis le semis jusqu’au stade 10-12 feuilles. « Avant 6-8 feuilles, les attaques entraînent le dessèchement de la plantule puis sa mort. A partir du stade 8 feuilles, la sensibilité est moindre. »

Selon Arvalis-Institut du végétal, la protection chimique peut s’avérer insuffisante en cas de forte population et de conditions favorables aux attaques. Les conditions de semis et la préparation du lit de semences peuvent également avoir des conséquences sur le niveau d'efficacité de la protection. Enfin, en cas de forte pression des ravageurs du sol du maïs, il est recommandé d’appliquer un engrais starter pour accélérer la croissance de la plante en début de cycle.