G.Vasseur, président de l'Apca: « Produire autrement : on est largement engagé »

G.Vasseur, président de l'Apca: « Produire autrement : on est largement engagé »
Guy vasseur, président de l'Apca devant la presse agricole.
Guy Vasseur, président de l'Apca devant la presse agricole. (© Apca)
Les agriculteurs n’ont pas attendu l’arrivée de Stéphane Le Foll rue de Varennes pour produire autrement. Tel est le message de Guy Vasseur, président de l’Apca envoyé le 8 janvier dernier au ministre de l’Agriculture en écho à sa conférence de décembre 2012 intitulée "Produisons autrement". « Il faut voir le chemin parcouru depuis trente ans par les agriculteurs. Ils s’inscrivent dans la procédure autrement, en faisant appel à l’innovation ».

A quinze jours des élections des représentants des Chambres d’agriculture (les préfectures départementales sont en mesure de constituer la liste définitive des candidatures), le président de l’Apca remplit sa mission jusqu’à son terme. Il dresse le bilan de la mandature de six ans qui s’achève dans quelques mois en rappelant que le ministre doit davantage s’attarder sur les problèmes fondamentaux du moment à savoir le budget européen pour 2014/2020, la réduction des écarts de revenus entre les éleveurs et les céréaliers et le contenu de la réforme de la Pac. « Il n’est pas question de se limiter à un débat sur les aides. Il faut des instruments de régulation sinon on va à la catastrophe ».

Contexte budgétaire tendu pour les Chambres

Majorer les aides des 50 premiers hectares est en fait une fausse bonne solution, selon Guy Vasseur. Une telle mesure ne serait pas, pour les polyculteurs-éleveurs, un encouragement  à maintenir leur activité de production animale. En revanche, Guy Vasseur opte pour une mesure qui vise à majorer les 50 premiers hectares fourragers. Il lui semble aussi important que les éleveurs soient dotés de moyens pour renforcer l’autonomie de leur exploitation en protéines végétales. « Car en plus d’être soumis à la volatilité des prix agricoles, ils sont aussi soumis à celle de leurs intrants », observe le président.

Sinon, la mandature de six ans s’achève dans un contexte budgétaire tendu avec les difficultés récurrentes pour augmenter la taxe additionnelle de la Tfnb nécessaire pour accroître les moyens financiers des Chambres d’agriculture alors que leurs missions sont de plus de plus importantes. En effet, après la reprise des activités de l’Adasea sans financement associé, les Chambres deviennent aussi l’unique organisme de gestion de l’eau en charge des ouvrages des retenues collinaires. Les Chambres d’agriculture sont, par conséquent, contraintes de rechercher d’autres financements pour faire face à ces nouveaux engagements.

A lire également:

Les quatre pôles du bilan d’une mandature dressé par l’Apca

Pour tout savoir sur les élections chambres d'agriculture 2013:

Dossier spécial Elections chambres d'agriculture 2013

 

 

 

 

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