Terre-net Média (Tnm) : « Quel impact aura le nouveau dispositif sur votre activité bancaire ? »
Mickael Lenezet (M.L.) : « L'impact va sans doute se faire sur un raisonnement plus économique des achats de matériel, moins guidé par l'obligation d'investir pour éponger les Dpi. »
Tnm : « La fin des Dpi sur les biens amortissables ne va-t-elle pas avoir un impact sur l’acquisition et le renouvellement du parc matériel des exploitants ? »
M.L : « Sans doute, il est certain que les exploitants vont certainement devoir revoir leur stratégie en la matière. Pour autant, la réduction du délai de blocage de la Dpa à 7 ans au lieu de 10 va sans aucun doute redynamiser l’épargne de précaution qui peut aussi servir parfois à l’autofinancement même partiel si besoin. »
Tnm : « Et pour l’activité bancaire, en quoi la fin des Dpi va modifier votre activité de financement ? »
M.L : « Je pense qu’elle ne va rien changer. La Dpi est un outil de gestion. Les financements servent l’investissement productif nécessaire. »
Tmn : « Quelles seront dorénavant les alternatives envisageables aux Dpi sur les biens amortissables pour réduire les prélèvements sociaux ? »
M.L : « Sans aucun détour, le financement, seul moyen de déduire des charges du compte de résultat. »
Tnm : « Comme les Dpi peuvent dorénavant financer des parts sociales de Cuma, n’assisterons-nous pas au développent de l’achat de matériels en collectif ? »
M.L : « Peut-être, en tout cas cela va renforcer leur rôle et conduire pour certains matériels à revoir une stratégie. Là aussi, il ne faut pas négliger la notion de détention. La taille des exploitations, les changements climatiques rapides conduisent parfois à un raisonnement d’autonomie nécessaire pour garder de la réactivité lors notamment des récoltes. »