Sélectionner son bouquet variétal grâce aux résultats d’essais maïs

Sélectionner son bouquet variétal grâce aux résultats d’essais maïs

Le choix de la précocité des variétés a des conséquences sur le calendrier des opérations culturales.
Le choix de la précocité des variétés a des conséquences sur le calendrier des opérations culturales.
(© Romain Légère/Arvalis)

Chaque année, Arvalis-Institut du végétal réalise des essais de post-inscription en collaboration avec l’Ufs (Union française des semenciers), plusieurs coopératives et Chambres d’agriculture. L’objectif : comparer les caractéristiques et les performances des variétés de maïs au fil du temps, pour mieux apprécier leur régularité et aller au-delà des stricts résultats de l’inscription. Vous trouverez l’ensemble des tableaux de résultats concernant votre région dans les publications accessibles via les liens présents en bas de cet article.

Un compromis entre rendement et précocité

La précocité s’extériorise par des écarts de dates de floraison et de teneurs en eau du grain ou en matière sèche de la plante entière. Les différences de durée de cycle entre variétés justifient de relativiser les valeurs des rendements obtenues par les variétés en comparaison. En maïs grain, une variété plus tardive obtient en général un rendement supérieur de 0,5 à 2,5 q/ha par point de tardiveté, un avantage contrebalancé toutefois par le surcoût dû au séchage. En maïs fourrage, un gain d’un point de tardiveté (en % de matière sèche) se traduit par un rendement supérieur (environ 0,2 t/ha par point). Les variétés plus tardives apportent du gain potentiel en rendement lorsque les dates de semis et les températures de l’année permettent de les valoriser. En situations plus limitantes durant la fin de croissance des grains, les variétés plus précoces s’expriment proportionnellement mieux, comme en 2012. Le choix de la précocité apporte de la souplesse dans les dates de récolte, la gestion des résidus, l’implantation de la culture d’hiver suivante et la maîtrise de la qualité sanitaire de la collecte. Il faut viser une maturité de récolte entre le 10 et le 15 octobre avec un objectif de teneur en eau du grain de 33 à 25 %.

Tenir compte de la régularité interannuelle

La régularité des résultats, appréciée à l’aide des références des années antérieures et d’un indicateur de stabilité entre les essais de l’année, est à prendre en compte. Les écarts de rendements observés entre variétés confirment l’enjeu du choix. En grain comme en fourrage, quelles que soient les situations, une bonne tenue de tige s’impose. La tolérance aux maladies est à considérer dans les zones à risques. Elle participe à l’expression et à la régularité du rendement. La tolérance à l’helminthosporiose est à privilégier dans les régions à risques endémiques (Alsace, Finistère, vallée de l’Isère et Aquitaine). Le charbon commun présent à l’état latent dans les parcelles n’est pas un critère rédhibitoire. Le pourcentage de plantes à tige creuse caractérise, quant à lui, les interactions avec la dureté des conditions de croissance de fin de cycle. Il exprime aussi une vulnérabilité aux risques de progression des fusarioses des tiges et de verse. C’est un critère non rédhibitoire, utile en cas de risque de déficit hydrique, de coups de vent à maturité et de récoltes différées. Les données sont à relativiser avec la précocité des variétés. Enfin, le comportement des variétés aux fusarioses des épis ne doit pas être négligé en cas de dates de semis tardives avec des risques de récoltes tardives dans des parcelles présentant des résidus de maïs en surface.

Fourrage : privilégier les teneurs en Ufl élevées

En ce qui concerne le maïs fourrage, la concentration en Ufl (Unité fourragère lait) est un critère zootechnique synthétique. Elle estime la valeur énergétique de l’ensilage et traduit des différences de valorisation potentielle par les bovins et ovins. Une valeur faible ne peut pas être compensée par le rendement, mais par un ajustement de la complémentation, plus ou moins coûteux. Dans tous les cas, il est intéressant de retenir un panel de variétés plutôt qu’une seule afin de parer à un plus grand nombre d’éventualités climatiques.

Pour consulter les quatre éditions régionalisées de ce nouvel Arvalis-Cetiom infos, cliquez sur les liens ci-dessous :

- Edition Nord, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire
- Edition Centre, Centre-Ouest, Vendée, Poitou-Charentes
- Edition Nord-Est, Centre-Est, Sud-Est
- Edition Sud-Ouest

 

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