![]() Autre effet boomerang pour la Fnsea, la loi sur la certification d'obtention variétale (Cov) votée en 2011 qui n'est pas acceptée par les syndicats agricoles minoritaires même si elle n'est pas encore appliquée. (© Terre-net Média) |
La campagne électorale se poursuit jusqu’à vendredi avec quasiment un scoop par jour et quelques flèches en direction du syndicat majoritaire.
La Fnb réagit à cet article Suite à la publication de cet article, Pierre Chevalier, le président de la Fédération nationale bovine, a tenu à apporter des précisions dans un courrier adressé à la rédaction, que nous reproduisons dans les commentaires en bas de cette page. |
Les agriculteurs, et les polyculteurs-éleveurs en particulier, ne sont pas en effet disposés à abonder ce fonds. Ils étaient invités à verser une cotisation volontaire de 2 euros par tonne de céréales récoltée, stockée ou vendue. En jeu, 100 millions d’euros pour moderniser l’élevage français.
Pourtant, Pierre Chevalier apprécierait que la filière bovine dispose de 30 millions d’euros pour financer un programme de contractualisation entre éleveurs et abatteurs. Les prix fixés reposeraient sur les coûts de production des éleveurs. Et en portant sur un tiers des volumes de viande produits, ce programme influencerait l’ensemble du marché de la viande bovine.
Ceci dit, il se peut que ce soit directement les collecteurs qui abondent au final, à hauteur de 100 millions d'euros, le fonds de solidarité des éleveurs qui, sous sa forme initiale, est un "flop" pour le syndicalisme majoritaire. Même l'intervention de Xavier Beulin, président de la Fnsea, pour appeler les céréaliers à cotiser, ne changera pas la donne, assure t-on à la Fnb !
Le droit de ressemer au cœur de la campagne
Autre effet boomerang pour la Fnsea, la loi sur la certification d'obtention variétale (Cov) votée en 2011 qui n'est pas acceptée par les syndicats agricoles minoritaires même si elle n'est pas encore appliquée. Aussi, cette fin de campagne est l’occasion pour les défenseurs des semences de ferme d’entrer dans le débat électoral et de régler, à leur niveau, quelques comptes.
La Coordination nationale pour la défense des semences de ferme (Cndsf) « invite les agriculteurs à prendre le maximum d’information sur les actions et les positions des syndicats agricoles concernant ce droit fondamental qu'est la semence de ferme. Il s’agit d’un enjeu essentiel pour l’avenir de l’agriculture française ».
Et elle rappelle que « les organisations qui la composent : Coordination Rurale, Confédération Paysanne, Modef, Staff (trieurs) ont toujours eu une position claire et indépendante en faveur du droit de ressemer des agriculteurs ».
Avec les soutiens de ces organisations professionnelles, « elle s’oppose aux lois et règlements fixés sans concertation et toujours plus contraignants pour la semence de ferme ».