 Voici venu le temps des mesures de reliquats... (© Terre-net Média) |
Alice Denis de la Chambre d'agriculture de la Manche rappelle qu’après l’automne particulièrement pluvieux, une partie de l’azote contenu dans les sols a pu descendre en profondeur. « Il est important de connaître la quantité réelle d’azote restante dans votre sol pour adapter au plus juste vos apports et ne pas risquer de pénaliser vos cultures ni de dépenser de l’argent inutilement. Pour cela, faites une analyse de reliquat. »
La dose d’azote nécessaire aux céréales se calcule par la méthode des bilans. Les apports doivent couvrir la différence entre les besoins de la culture et les différents postes de fourniture d’azote. « L’estimation de la quantité d’azote présente dans le sol est délicate, prévient Alice Denis, puisqu’elle varie fortement d’une année à l’autre et d’une parcelle à l’autre. Cette année, l’automne a été très favorable au lessivage. » Le niveau du reliquat dépend des excédents restants dans le sol après la culture précédente et de l’importance de la minéralisation.
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Au moins une analyse par an en zone vulnérable
Alice Denis avertit par ailleurs que, « selon les nouvelles dispositions de la directive Nitrates, toute personne exploitant plus de 3 ha en zone vulnérable aura l’obligation de réaliser au moins une analyse de reliquat d’azote par an, sur l’une des trois principales cultures en zone vulnérable (Nb : les zones vulnérables concernées en 2013 sont celles définies dans l’arrêté de 2009 et non celui de cette année) ».
La période de prélèvement doit se caler en janvier ou février et avant le premier apport d’azote sinon la mesure sera faussée. « La teneur en nitrates du sol est alors assez stable car le drainage de l'eau dans le sol se termine et la minéralisation du printemps n’a pas encore repris. » Le prélèvement des échantillons est à réaliser au sein d’une zone homogène de la parcelle. « Les reliquats varient au sein d'une même parcelle, il vaut mieux prélever dans un endroit représentatif plutôt que de manière aléatoire. Evitez également les bords ou les anciens tas de fumier. Un repérage au Gps permettra de revenir au même endroit les années suivantes. »
Retrouvez tous les conseils pratiques pour réaliser vos prélèvements sur le site de la Chambre d’agriculture de la Manche.
