Par rapport à 2012, les risques de dégâts de gel sur les cultures sont beaucoup plus faibles cette année. D’une part, leur niveau de développement est beaucoup moins avancé, puisque l’automne s’est déroulé normalement et que les semis ont souvent été retardés. D’autre part, une couche neigeuse protège les cultures dans les secteurs les plus froids.
 Suivi des précipitations et des températures depuis le 01/10/2012 pour la station de Fagnières/Châlons-en-Champagne (51). (© Arvalis) |
Des plantes endurcies
 Température minimale mesurée sous abri entre le 01/10/2012 et le 15/01/2013. (© Arvalis) |
A ceci, il faut rajouter que des épisodes de gel modérés ont déjà eu lieu cette année (cf. graphique et carte), ce qui a permis un endurcissement des cultures. Celui-ci a lieu lors d’une exposition prolongée de la plante (trois à cinq semaines selon les variétés) à des températures fraîches (5 à 10°C). Plus cette période est longue, plus la plante améliore sa capacité de résistance au froid. Plus les températures s’abaissent, plus l’endurcissement est rapide. Pour mémoire, les dégâts observés en février 2012 étaient dus à une perte d’aptitude à l’endurcissement au froid, en lien avec des stades anormalement avancés.
Attention aux semis tardifs et aux sols engorgés
Pour le moment, les parcelles les plus exposées sont évidemment les plus tardivement semées. Cela signifie qu’elles sont actuellement à des stades allant de coléoptile à 2-3 feuilles. Les situations où les sols sont engorgés en eau sont également fragiles. A priori, les températures les plus froides observées ces jours-ci sont essentiellement localisées dans le nord et l’est de la France, là où la couverture neigeuse a été précoce et se maintient encore actuellement. Les risques restent donc limités.
