Semis tardifs de céréales en Bretagne

Semis tardifs de céréales en Bretagne
Parcelle de blé en février.
L'excès d'eau n'a pas facilité les semis des céréales d'hiver. (© Terre-net Média)
Semer (ou ressemer) en février, ou en mars, reste possible à condition de réussir l’implantation de la culture. Arvalis-Institut du végétal rappelle quelques fondamentaux.

Seuil approximatif de retournement : 80 à 100 plantes/m²

L’institut évalue à 80 plantes par m² le peuplement minimal nécessaire pour garder la culture en place, 70 pl/m² en sols profonds et 120 en sols superficiels et caillouteux. « Les plantes doivent être suffisamment développées et bien réparties dans la parcelle. » Le seuil tient compte des capacités de rattrapage des plantes, mais aussi du surcoût engendré par le remplacement de la culture.

« Deux critères doivent être pris en compte dans le choix des variétés en semis tardifs : l’alternativité, facteur principal à prendre en compte, qui correspond au besoin de vernalisation, et la précocité à maturité. »

Principales variétés utilisables en fonction de la date de semis (selon le risque vernalisation).
Principales variétés utilisables en fonction de la date de semis (selon le risque vernalisation). (© Geves/Ctps/Arvalis)

En semis tardifs, une perte de 30 à 50 % du potentiel

Une dose suffisante de températures hivernales

La vernalisation peut démarrer dès que la germination est déclenchée. « La plage optimale se situe pour cela entre 3 et 10°C de température moyenne journalière. Le processus s’enraye lorsque la température descend en dessous de - 4°C ou dépasse les 17°C. » En blé tendre, les variétés très alternatives de type printemps n’ont besoin que de 15 jours de vernalisation contre 60 jours pour les variétés très peu alternatives, très hiver.
Les céréales semées tardivement pâtissent d’une perte irrémédiable de potentiel par rapport aux semis de fin octobre - début novembre. « Des essais ont montré qu’un semis tardif - mi-février à début mars, voire début avril – subit des pertes de rendement atteignant 20 à 40 q/ha (30 à 50 % du potentiel des semis d’automne). Le choix d’une orge de printemps est à préférer dans beaucoup de situations à partir de la mi-mars. » Les pertes sont d’autant plus marquées que les conditions climatiques du printemps sont séchantes, du fait d’une plus forte sensibilité des semis tardifs aux conditions difficiles.

« Il est conseillé de semer dès que possible en visant cependant des conditions d’implantation favorables. L’enracinement sera meilleur et la culture moins sensible aux stress hydriques. » Un semis en conditions difficiles se révèle plus pénalisant qu’un semis tardif. Et selon le type de sol, 5 à 10 jours sans pluie sont nécessaires à un ressuyage suffisant pour pouvoir envisager de semer.

Densité : 320 à 350 grains/m²

Les densités de semis doivent être augmentées pour compenser le faible tallage en semis de printemps. Il faut viser 320 à 350 grains/m². « Dans la fourchette indiquée, le nombre inférieur est à considérer pour les semis de février, le nombre supérieur pour des semis de mars. »

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article