![]() Herman Van Rompuy, président du Conseil européen à Bruxelles le 8 février 2013. (© Conseil européen) |
Avec 960 Milliards d’euros de crédits d’engagement pour 2014/2020 (908 Mds d’€ de crédits de paiement), c’est un budget de crise qu’Herman van Rompuy présente ce lundi 18 février aux députés européens au Parlement de Strasbourg. « Et comme partout en Europe, la priorité consiste à faire plus avec moins d'argent et à faire en sorte que chaque euro soit dépensé là où il peut avoir le plus d'impact », ajoute-il dans un communiqué rendu public.
Aussi, axé sur l’emploi, la croissance et la compétitivité, le budget prévoit des « investissements d'avenir, dans l'éducation, la recherche ou l'innovation en hausse de 34 Mds d’€ ».
Le poids relatif de l'Agriculture en recul dans le budget européen
Quant à l’Agriculture, le président Van Rompuy expliquera aux députés européens que ce sont les réformes conduites dans le passé qui justifient la réduction du budget de l’Agriculture de 10 % en euros constants par rapport à la période 2007/2013. C’est pourquoi « son poids relatif dans le budget européen diminue » et « cette tendance se poursuivra », précise-t-il pour rassurer les tenants d’une Pac moins forte. Et avec les crédits disponibles, « la priorité du budget de l’Agriculture est d’assurer des revenus équitables aux agriculteurs, de favoriser la qualité de la vie dans les zones rurales ainsi que des pratiques plus "vertes"».
Mais compte tenu des réactions de la majorité des députés européens et de son président, Martin Schultz après l’annonce de l’accord budgétaire, il est fort probable que le président du Conseil européen éprouve de grandes difficultés à rallier une majorité de parlementaires à son point de vue.
Ils vont en effet approuver les 12 et 13 mars prochains, un projet de réforme de la Pac très différent de celui décidé par les Chefs de gouvernement du 8 février dernier qui requiert un budget bien supérieur aux 373 Mds d’€.